Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 98]

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TERRAIN DE CRIE

terrain .de craie , en général très montueux et

beaucoup plus découpé que le terrain de calcaire jurassique sur lequel il repose. Cette montagne

présente une coupe fort intéressante ( fig. 5 Pl. V ), dans laquelle la craie a une solidité et une structure cristalline qui ne lui sont pas habituelles. Les formations jurassiques enveloppent

Angoulême au sud et à l'est, et l'on voit, à une distance d'une lieue à une lieue et demie de cette ville, les couches inférieures du terrain de craie reposer sur des marnes calcaires contenant une grande quantité de gryphées virgules fossiles caractéristiques de l'étage supérieur de l'oolite. Sur ces couches reposent quelquefois, 'à la côte

Sainte-Catherine (route d'Angoulême à Nontron), une argile verdâtre en couches assez épaisses contenant une grande quantité de petites huîtres des huiappartenant à l'espèce

tres crêtées ( ostrea serrata) et quelques grycolurnba. Ce dernier fossile, rare dans couche, est fort abondant dans le grès qui de la craie, cette la recouvre. Les carrières exploitées pour la fabrication des tuiles permettent de voir l'argile sur

Argile rieure au grès phcea

à peu près 20 à 25 pieds de puissance ; elle forme des couches très réglées. Les couches d'argile sont recouvertes immédiatement par du grès ferrugineux sans adhérence, qui forme autour d'Angoulême une zone sablonneuse au milieu de laquelle s'élève la montagne sur laquelle est construite la ville. Suivant les points où on étudie ces sables, on trouve des fossiles différens : à la côte Sainte-Catherine, la gryphcea columba est très abondante ; elle est accompagnée de térébratule,s et d'ichthyosarcolites peu nombreuses. Au nord de la ville, près

DANS LE SUD DE LA FRANCE.

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du pont de Churet, dans la commune de Champniers , le grès contient quelques coquilles très

imparfaites, qui paraissent se rapporter à des paludines. Ces derniers fossiles ne sont pas dis-

séminés dans le grès, ici, à ciment calcaire,

mais dans des rognons calcaires empâtés dans le grès. Les rognons, de grosseurs très variables, sont souvent spathiques; leur couleur est brunâ-

tre, quelquefois ferrugineuse comme le sable.

La présence de coquilles d'eau douce est remar-

quable, elle fournit un caractère de rapprochement entre ce grès et l'iron-sand des Anglais : l'ar-

gile que nous venons d'indiquer correspondrait alors. au tveald elay. Outre les coquilles d'eau douce, on trouve aussi dans le grès des gryphées columba et plusieurs autres coquilles marines. Ce mélange de coquilles d'eau douce et marines nous porte à conclure que cette formation n'est pas essentiellement d'eau douce, comme on pourrait le conclure de l'étude des terrains anglais ; la présence des coquilles d'eau douce est due probablement à une disposition particulière du bassin dans lequel ce grès s'est déposé. Un grès calcaire micacé, contenant desparties vertes, recouvre le grès que nous venons de décrire et alterne avec lui. Ce second grès est. à

ment calcaire, quelquefois un peu spathique et fort dur ; il contient des pointes d'oursins, des entroques à l'état lamelleux et quelques.'inoules de bivalves (myes? unio des gryphées cotumba et des alcions. Il renferme, en outre de petits corps ovoïdes microscopiques, qui se rapportent aux mélonies.. Enfin, j'y ai recueilli des corps ronds fort plats, de la dimension d'une 3.