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DU BOIS MONZ1L.
SUR L'ÉVÉNEMENT
et se servaient plus rarement de la sonde. C'est à cette fatale sécurité qu'il faut attribuer la terrible catastrophe dont le commis lui-même a été l'une des victimes, et dont nous allons exposer les détails. Le mercredi, 2 février, à cinq heures et demie -du matin, les ouvriers entrèrent dans la mine au
nombre de vingt-six ; cinq autres , qui avaient travaillé la nuit, en sortirent. Ces vingt-six ouvriers étaient distribués de la manière suivante
Dans la couche inférieure se trouvaient dix ouvriers, savoir Le gouverneur, Cinq piqueurs
Un mineur à la poudre, Un pionnier ou déblayeur, Un pompier, Un enfant, pousseur de bennes. Dans la couche supérieure, il y a avait neuf
ouvriers piqueurs.
Il faut ajouter à ces nombres sept ouvriers
traîneurs de bennes., attachés tous au service des piqueurs des deux couches, et dont, au moment
de l'inondation, quatre se trouvèrent dans la
couche inférieure et trois dans la couche supérieure. Vers sept heures, le commis Bonnin, qui conduisait habituellement les travaux, descendit au fond d'un puits incliné qu'il faisait percer, à la suite de la deuxième couche, dans le rejet que les deux masses de houille éprouvent dans le voisi-
nage du puits d'extraction du côté de l'est. Le percement de cette galerie de recherche dans un
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terrain extrêmement mouvant présentait de
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grandes difficultés , et Bonnin avait l'habitude de venir ainsi presque tous les jours passer quelque temps dans cet atelier. Il y avait donc alors vingt-sept personnes dans la mine , et il y en aurait eu trente-deux si plusieurs circonstances accidentelles n'avaient empêché cinq autres ouvriers ( et notamment le compagnon de celui qui a percé les eaux ) de venir au travail ce jour-là. A sept heures et demie environ , un bruit semblable à celui de plusieurs coups de tonnerre se fit entendre dans la mine.- L'air fut violemment
agité et la plupart des lampes furent éteintes
un piqueur, Antoine Chausson, en perçant d'anciens travaux situés à l'extrémité de la seconde galerie de niveau de la couche supérieure, venait .de donner issue à un grand amas d'eau, qui se précipita avec fracas dans la mine, en renversant les boisages et en entraînant d'énormes débris de rochers. En ce moment, quinze ouvriers, y compris le commis, se trouvaient clans la couche inférieure. En entendant ce bruit, ils crièrent: A l'eau! sauve qui peut ! et s'enfuirent à tâtons par divers chemins pour gagner la fendue. L'un d'eux, Gabriel Martin, entraîna de force le petit pousseur Antoine Féréol , qui, tout effrayé, refusait de le suivre. Le même ouvrier, .en arrivantprès dela fendue, se détourna pour avertir deux piqueurs qui, occupés près de là, ne connaissaient pas encore le danger dont ils étaient menacés. Onze des ouvriers qui étaient alors dans les diverses parties de la couche inférieure parvinrent seuls à se sauver ainsi. Deux autres étaient