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TERRAIN DE CRAIE
rient de terrains éloignés (r); d'ailleurs, les seules sources que l'on connaisse dans cette partie de la France, de même que sur le revers espagnol, sont, la plupart, peut-être même toutes, placées au milieu de ce terrain et éloignées de plusieurs lieues des terrains anciens. Les sources salées de l'Apennin sont dans une position semblable, position qu'on ne peut attribuer au hasard quand
elle se rencontre un grand nombre de fois. Bientôt j'aurai l'occasion d'exprimer la même
Environs de Lidach.e.
opinion sur quelques masses de sel. § 25. Près de Bidache, la formation de craie devient très siliceuse; les couches les plus inférieures de cette formation sont des grès schisteux, noirs, impressionnés, les mêmes que nous. avons continuellement indiqués; ils reposent sur des calcaires compactes noirs, qui font peut-être
encore partie du terrain de craie. L'irrégularité de la stratification de ce calcaire, dont les couches plongent dans toutes les directions, nous donne cette présomption ; mais nous ne possédons pas de preuves suffisantes pour faire cette association. Le grès schisteux est remplacé bientôt par
un grès quarzetix, qui se désagrège avec une grande facilité et fournit un sol maigre peu favorable à la végétation, aussi tout le plateau qu'il constitue est couvert de fougères. Du grès très solide à grains de différente nature et à ci(s) Les recherches entreprises depuis quelques mois ont prouvé la vérité de cette assertion. On a traversé, au moyen
du sondage , une masse de sel fort puissante qui paraît associée au terrain de calcaire et de grès ; elle serait alors dans une position analogue à la masse de sel de Cardonne,
dont nous donnons la description dans la suite de ce
Mémoire.
56r ment calcaire forme quelquefois des masses plus. ou moins considérables au milieu du grès friable, DANS LE SUD DE LA FRANCE.
et constitue les couches supérieures du terrain. On voit très bien cette superposition dans les ced-
fines qui bordent la petite rivière appelée Podagoy, ainsi que dans celle qui coule à Bidache. Les galets, sans être très gros, sont rarement très petits; le grès passe insensiblement à un calcaire compacte esquilleux par la diminution de la grosseur et du nombre des galets. [I contient beaucoup de noeuds de silex, lesquels se fondent ordinairement clans la pâte à la manière des cherts du grès vert ; mais ils sont moins terreux. L'abondance de ces silex donne au calcaire une très
grande dureté, de sorte qu'il fait souvent feu sous le briquet. Les couches de ce calcaire sont séparées par des lits d'argile et de grès schisteux, micacé, d'un gris verdâtre. Ce grès, légèrement contourné, est remarquable par la grande quantité d'empreintes de fucus qu'il contient; ces impressions sont tellement nettes, qu'on reconnaît Fucus dans le qu'elles appartiennent aux fucus canaliculatus. grès calcaire Les couches à fucus présentent une ressem- deBidache. blance frappante, tant pour la nature de la roche
que pour celle des empreintes, avec le grès à fucus du rocher près Rochefort. Ce dernier grès recouvre immédiatement, ainsi que nous l'avons dit § 3 , les couches les plus modernes du calcaire du Jura, et représente les couches les plus inférieures du terrain de craie. Si on regarde la position de ces deux localités sur une carte, on voit qu'elles sont à peu près sous le même méridien; on peut donc supposer, sans invraisemblance (fig. 17, Pl. IX), que ce sont les extrémités d'un même bassin, et que les couches Lai-