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sua Lu: PERCEMENT
plus promptement apprécié les avantages que présentent les puits forés dans un pays où les sécheresses annuelles font sentir l'insuffisance des canaux d'irrigation et la nécessité de chercher les moyens d'y suppléer. Après avoir fait faire à Paris, d'après les conseils et par les soins de l'un de vos plus zélés correspondans, M. Jaubert de Passa, l'acquisition d'une sonde artésienne, cette Société a mis cet instrument à la disposition de tous les propriétaires et cultivateurs du département qui déclareraient vouloir établir chez eux des puits forés , en promettant une prime d'encouragement à celui qui, avant le Fer. avril i29, aurait commencé un sondage
et l'aurait continué sans interruption jusqu'à
une profondeur de 4o mètres, promettant d'augmenter la prime de 5oo fr. si le sondage, parvenu sans résultat à 4o mètres , était poussé à plus
de Go.
M. Fraisse aîné, de Perpignan, ancien élève du Conservatoire des arts et métiers , s'est empressé de demander la sonde de la Société pour taire, dans son domaine de Puyseg, canton de Toulonges, le premier essai des puits forés. Le succès de cette opération devant décider du sort des puits artésiens dans le département des Pyrénées-Orientales, il est facile de juger du degré d'intérêt qui était porté généralement à cet essai. Après avoir fait toutes les dispositions préparatoires , et simplifié les appareils pour les rendre plus coMmodes et plus faciles à transporter dans les montagnes, M. Fraisse a commencé son forage le 27 mars 1829 ; il l'a poursuivi avec une telle activité, qu'en vingt-six
jours de travail il est parvenu- à 41 mètres
DES PUITS FORII'S.
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de profondeur, où la sonde a frappé sur une nappe d'eau qui a fourni une source jaillissante , donnant, à i mètre au dessus du sol, i4,00 litres, et au niveau du terrain 35,600 litres en vingt-quatre heures, d'une eau excellente , très limpide, dissolvant bien le savon cuisant les légumes, dont la température est de
17 degrés centigrades ; enfin la dépense totale ne s'est élevée qu'a 309 fr. 75 c. Les travaux ont été suivis par M. le chevalier Basterot , architecte du département, qui a fait un rapport détaillé à la Société d'agriculture de Perpignan, le 7 juillet dernier. c Le clé» partement des Pyrénées-Orientales vous doit l'importante introduction des puits forés, dit » M. Basterot : les propriétaires pourront donner » une nouvelle fécondité aux terres qui n'étaient
point encore arrosées ; les communes qui, chaque année, sont accablées par des fièvres
périodiques, causées par le manque d'eau-potable , verront désormais disparaître ce fléau destructeur, en creusant des fontaines jaillissautes. La noble émulation que la Société d'agriculture cherche à inspirer pour tout ce qui est utile aura multiplié ces grands bienfaits,
» et les habitans de ce département s'en sou-
viendront toujours avec reconnaissance. » L'ingénieur des mines da département, M. Vène , a certifié les résultats obtenus par M. Fraisse , ainsi que le maire de la commune de Toulonges. Enfin , aux échantillons des différens terrains
rapportés par la sonde., M. Fraisse a joint
une notice détaillée et descriptive , faite par M. Marcel de Serres, conseiller à la cour royale