Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SUR LE PERCEMENT 406 de Montpellier, l'un de vos correspondans , etc.;.
2°, un extrait du procès-verbal de la séance générale de la Société royale d'agriculture de Perpignan du 27 août 1829. IV. M. POITTEVIN , de Tracy-le-Mont, près de Compiègne.
M. Poittevin, propriétaire de l'usine du Tor-. doir à Tracy, a fait constater, par certificats de l'adjoint au maire de cette commune et par l'ingénieur de l'arrondissement, qu'il a fait percer quatre puits artésiens, dans l'intention d'augmenter le volume du cours d'eau qui fait mouvoir son tordoir, et qui était insuffisant. Tracy est situé dans une vallée entourée de montagnes de calcaire marin à cérites. Les puits ont été percés dans les sables calcaires et dans. les argiles plastiques, au dessous desquelles on a
reconnu un grand banc de sable, d'oit les eaux s'élèvent à la surface.
Le premier puits a été percé en trente-neuf jours, à 57 mètres de profondeur ; il donne 33,120 litres par vingt-quatre heures; il a coûté,.
tous frais compris, 2,583 fr. 4 cent. Le second puits , de 23m,33 C. de profondeur,
percé en quatorze jours , donne 19,232 litres par vingt-quatre heures; il a coûté, tous frais compris, 1,576 fr. 20 C.
Le troisième puits, de 21 mètres de profondeur, percé en dix jours, donne 119,231 litres par vingt - quatre heures ; il a coûté 2,530 fr. 18 c.
Enfin, le quatrième puits, destiné à aller chercher une nappe d'eau inférieure, a été suspendu à 45 mètres de profondeur, après quarante-quatre
DES PUITS FORÉS.
407
jours de percement dans des sables- coulans, que M. Poittevin n'a pu traverser; il a coûté 2,635 fr. to c. 2 et 3, percés à peu de disLes trois puits, tance les uns des autres, paraissent tous aboutir
au même réservoir souterrain, puisque le premier puits, placé à 93 mètres de distance du troisième, présente un affaiblissement rapide dans _son jaillissement, et qu'il cesse même entière-
ment de jaillir lorsqu'on baisse de om,85
3o pouces la buse qui est au dessus du tube de ce dernier, dont le jet augmente aussitôt de la perte des autres. La description des terrains traversés par chacun de ces puits donne, à de légères différences près dans les épaisseurs des couches, les divers bancs des sables verts du calcaire et ceux des sables gris, des glaises, graviers et lignites de la formation des argiles plastiques M. de Marcilly, ingénieur des ponts et chaussées de l'arrondissement de Compiègne, a reconnu les puits forés de M. Poittevin , et cons-
taté que la hauteur du jet est de 01,7 2 ou
26 pouces et demi au dessus du chapeau foré de la buse. Le succès obtenu par M. Poittevin a déterminé
plusieurs propriétaires des arrondissemens de Compiègne et de Soissons à entreprendre chez eux (les puits artésiens; mais il est essentiel de les mettre en garde contre les difficultés qu'ils éprouveront à traverser la grande masse de sable coulant qui est au dessous des argiles, et qui n'a que trop souvent fait abandonner les sondages.