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EXTRAITS.
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rement sans pression, donne une masse consistante qui, exposée demi-heure à une vive chaleur
blanche dans un creuset couvert, se réduit en conservant sa forme et en prenant une plus grande consistance, de manière qu'on ne peut la briser sans un grand effort.
Dans cet état, l'iridium a tout-à-fait l'appa-
rence du platine; il peut recevoir le poli., mais il tombe facilement en poudre sous le polissoir, si l'opération n'est pas faite d'une main -légère. Il ne supporte point le choc du marteau sans s'émietter; il se laisse piler et réduire en poudre. Un morceau de cet iridium, tenu avec une pince de platine clans la flamme d'une lampe à éther, alimentée par le gaz oxigène, ne s'est pas du tout arrondi sur les bords, quoique la chaleur fût assez forte pour fondre une partie de la pince de platine, et la faire tomber en gouttes. Sa couleur est devenue seulement plus blanche et plus ar-
gentée. Un autre morceau d'iridium, fixé à
l'extrémité d'un tube d'argile et chauffé au point que l'argile la plus réfractaire s'est fondue en verre tout autour, n'a pas présenté la moindre apparence de fusion, et s'est laissé réduire en poudre aussi-bien qu'auparavant. L'iridium parait par conséquent rivaliser en infusibilité avec le carbone. Il est vrai que Children, avec sa gigantesque batterie hydro-électrique, a fondu une fois l'iridium en un globule bulleux; mais .son métal était-il exempt de platine? La denSité du globule,
malgré sa porosité, était de 18,68; tandis que j'ai trouvé que celle de l'iridium le plus pur, réduitpar l'hydrogène, n'était, à l'état pulvérulent que de 15,8629; et, dans un morceau cohérent, que de 15,588, à cause sans cloute de sa porosité,
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quoique je doive cependant remarquer que, avant d'en prendre la densité, il était resté quelque
temps sous l'eau dans un espace vide. L'iridium a une grande affinité pour le carbone Un morceau de ce métal, plongé dans la flamme d'une lampe alcoolique, s'est bientôt couvert d'une végétation charbonneuse, semblable à celle d'une chandelle de suif qu'on ne mouche point.
Lorsqu'elle a eu atteint un plus grand volume, je l'ai jetée dans l'eau; et, après en avoir recueilli un quantité suffisante et l'avoir desséchée, dans
le vide, j'ai trouvé, en la calcinant au rouge, qu'elle contenait 80,2 d'iridium et 19,8 de .carbone. Cette composition est représentée parl'expression IrC' . Le carbure d'iridium ainsi obteuu est noir; il tache comme le noir de fumée, et paraît aussi doux au toucher. Il prend feu. par
une douce chaleur, luit et continue à brûler après même avoir été retiré du feu. L'iridium compacte, duquel le carbure s'était séparé, est d'un gris foncé et de plus en plus carboné, niais je n'en ai pas déterminé la composition; parce qu'il est difficile de l'avoir constante.
Lorsque dans une dissolution d'iridium on met de l'acide sulfurique et du fer pour réduire l'iridium, la liqueur devient bientôt d'un vertgris et contient du chlorure; en la. mettant en digestion, elle laisse précipiter une poudre pesante,
qui est un sel double basique de sulfate de per-. oxide de fer et de sulfate basique d'oxidule d'iridium. Ce sel, étant chauffé., devient rouge, et, traité alors par l'acide hydrochlorique, il reste beaucoup d'iridium à l'état métallique. Dans mon premier travail, j'ai cherché à prouver que l'osmium forme un sesqui-oxidule , quoi-