Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 79]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

156 4.

SUBSTANCES MINÉRALES.

Sur les PUITS SALANS et les sources de gaz

inflammable de Chine. (Universel, nos. 91; 92 et 93.)

Le plus grand nombre des puits salans et des sources dont il est ici question se trouvent, d'après M. Klaproth, dans les districts de Young-

Man et de Wei-Yuan-Hian , du département de Kia-Ting-Fou , de la province chinoise de Szu-Tehhuan qui confine au Thibet. Il existe auprès du bourg de Ou-Thoung-Khiao plu-. sieurs dizaines de mille de puits salans, sur un espace de Io lieues de long, et de 4 à 5 lieues de large. Ces puits ont 15oo à iSoo pieds fran-

çais de profondeur, sur 5 à 6 pouces de diamètre; on les creuse à l'aide d'une sonde en

fer, mue par un balancier. Un puits coûte 7000 à S000 fr. et exige quelquefois trois années de travail; ils traversent des rochers solides, des lits de sable et du charbon de terre.

Pour en extraire l'eau, on descend dans le puits un bambou de 24 pieds de long, au fond duquel est une soupape. Lorsque ce tube est arrivé au fond du puits, un ouvrier s'assied sur

la 'corde qui le porte, et donne de fortes se-

cousses, chaque secousse ouvre la soupape et le on le retire. tube finit par s'emplir d'eau, L'eau donne de = à = de sel très-âcre. On l'évapore dans des chaudières de fonte de 5 pieds 5

de diamètre sur

4

4

pouces seulement de pro-

fondeur,

La plupart des puits salmis sont en même-

temps des sources considérables de gaz inflam-

mable. On tire partie de ce gaz pour chauffer les chaudières d'évaporation, et éclairer toutes les salines environnantes. A cet effet des tuyaux

EXTRAITS.

157

de bambou prennent le gaz à sa source, et le conduisent là où l'on veut le consommer. On exploite plusieurs mines de houille dans le pays; elles produisent beaucoup de gaz et on ne peut y allumer de lampes. Les mineurs s'é-

clairent imparfaitement avec un mélange de

sciure de bois de résine, qui brûle sans flamme et s'éteint difficilement. 5. Analyse de l'EAU DE WILDBAD près de Giengen

sur la Brenz; par M. Dalzer. (Journ. de Pharm.

de Buchner.) Cette eau contient pour une livre de 16 onces: 2,68 pouces cubes. 0,32 o,o6 2,031 grains. Carbonate de chaux 0,166 de magnésie. 0,029 de fer. 0,009 Ilydrochlorate de chaux de magnésie. 0,049 0,021 de soude 0,061 Sulfate de potasse. 0,065 d'alumine 0,095 Silice. traces. Matières résineuses. 2,526 grains. Acide carbonique.

.

Azote Oxigène

6. Analyse de l'EAU du premier puits artésien fait à la gare de Saint- Ouen; par M. Henry fils. ( Journ. de Pharm., tom. i5, pag. 622.) Le puits a traversé plusieurs nappes d'eau les deux principales se sont rencontrées, la première à 200 pieds de profondeur, et la seconde à 15o pieds. L'eau de la nappe de 200 pieds est limpide, d'une teinte -légèrement verdàtre vue