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RÉUNION DU PYROXÈNE
ET DE L'AMPH1ROLE.
einstein de Muldakajewsk qui a dû probable ment , comme tous les grunsteins , sortir à l'état de fusion, tant que la masse était trèschaude il s'est formé du pyroxène, et ce n'est que lorsque la température se fut abaissée ,. la masse étant encore molle, que l'amphibole est venu se grouper sur le pyroxène. De même, l'amphibole ne s'est formé qu'après le pyroxène
et du pyroxène, on doit pouvoir obtenir du
dans la lave du Vésuve. Dans les scories cristal-. usées que l'on obtient dans beaucoup d'opérations métallurgiques, Mitscherlich a fréquem-
ment observé la forme du pyroxène, mais jamais celle de l'amphibole. Par la même raison encore, on peut fabriquer de toutes pièces du pyroxène et non de l'amphibole, en fondant ensemble des proportions convenables de leurs élémens, parce qu'ici le refroidissement est brusque. MM. Berthier et Mitscherlich ont ainsi obtenu du pyroxène en faisant un mélange intime de silice, de chaux et de magnésie, dans les propor-
tions de la formule Ca Si2±Mg3 Si2, et en le
faisant fondre dans un creuset brasqué au feu du four à porcelaine de Sèvres. Le mélange , après avoir été bien fondu, a donné une masse cristalline qui se laissait cliver, suivant les sens de clivage du pyroxène, et clans une cavité qui s'était formée elle contenait de beaux cristaux de la forme/fig. 2, seulement plus allongés. Ils ne réussirent pas à obtenir des cristaux d'amphibole, quelque changement qu'ils fissent dans la composition du mélange, soit en augmentant la proportion de silice , soit en y ajoutant du spath fluor , etc.. Mais si le refroidissement brusque est une des raisons de la différence de forme de l'amphibole
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pyroxène en fondant de l'amphibole; or, c'est ce que j'ai parfaitement constaté. De l'actinote d'un jaune très-clair, du Zillerthal en Tyrol, fut fondue dans un creuset de platine à la température élevée d'un four à porcelaine. La masse était bien fondue, et par le refroidissement elle donna lieu à des cristaux aciculaires, groupés en faisceaux, mais cependant faciles à déterminer et à mesurer avec le goniomètre à réflexion. C'étaient des cristaux de pyroxène, dans lesquels on retrouvait distinctement non-seulement les faces latérales de cette substance, mais aussi les pointemens. Un chopside du Tyrol, provenant de la même localité que celui qui a été analysé par Wackenroder, et qui est composé de la même manière que le pyroxène d'Orijerfvi , fut fondu en même
temps, dans un creuset de platine, au four à porcelaine. Le diopside fondit bien , il était devenu brunâtre et opaque, sans que sa structure
fût changée. En le cassant, j'obtins des morceaux présentant de larges faces de clivages : c'était les quatre clivages du pyroxène, comine je m'en suis assuré avec le goniomètre à réflexion. Déjà, en 1824, MM. Berthier et Mitscherlich avaient obtenu un résultat semblable en fondant un trémolite dans un creuset brasqué au four à porcelaine de Sèvres. Je n'ai eu connaissance de cette expérience que plus tard, par M. Mitscherlich, lorsque j'avais déjà mesuré nies cristaux. M. Mitscherlich me laissa examiner les morceaux qu'il
possédait, les cristaux en étaient encore mieux caractérisés que ceux que j'avais obtenus ; l'une des expériences sert ainsi de vérification à l'autre.