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NOTE SUR UN' THÉORÈME
DE MÉCANIQUE.
ment perdue par l'air parallèlement à la direction que l'on considère. De même un oiseau qui traverse les airs d'un mouvement uniforme et rectiligne imprime dans une seconde au fluide ambiant dans la direction
Et la force vive dépensée dans une seconde- devra être
de la pesanteur une quantité de mouvement
égale à son poids ; on peut par là se donner une idée de la quantité prodigieuse de force vive que doivent développer les organes locomoteurs des oiseaux. Dans l'hypothèse même où la nature, fi-
dèle au plan d'économie qu'elle paraît s'être
tracé, aurait tout disposé de manière à ne donner lieu à aucune production de force qui ne ser-
vit à atteindre le but qu'elle se propose, nous pourrons par là apprécier la difficulté du problème mécanique que l'homme aurait à résoudre s'il songeait à se frayer un chemin dans les airs, et à s'y mouvoir sous les mêmes conditions que les animaux organisés pour ce but.
Nous admettrons ainsi que les ailes des oiseaux impriment une vitesse verticale égale à leur -vitesse moyenne, à la masse d'air qu'elles dépla-
cent dans leur mouvement de haut en bas, et qu'elles mettent à revenir à leur position primitive un temps égal à celui qu'a nécessité le premier mouvement. Cela posé, nommant p le poids de l'oiseau, m la masse d'air mise en mouvement dans une seconde, s la surface des ailes, p leur vitesse, 9,808 étant la vitesse qu'imprime la pesanteur aux graves au bout d'une seconde, étant la densité de l'air par rapport à celle de l'eau. Prenant le mètre pour unité de longueur et le poids d'un mètre cube d'eau distillée pour unité de poids, on aura p y.
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et enfin n"' = 61,45 XP 2 2
Cette formule indique que plusieurs espèces d'oiseaux dans lesquelles les ailes varieraient pro-
portionnellement au poids devraient dépenser, pour se soutenir dans l'air, une quantité de force vive proportionnelle à ce poids. On trouve aussi qu'un homme pesant avec son
appareil 100 kil., et muni d'ailes de 100 mè-
tres quarrés de surface, devrait, pour se soutenir dans l'air, développer par seconde une force vive capable d'élever une tonne à om,I9 ou 190 kil, à î mètre, ce qui équivaut à la force de 2 à 3 chevaux (vapeur). Telle aussi devrait être la force d'un oiseau pesant 100 kil, et muni d'ailes de 100111. quarrés..Ce
résultat donne une idée de l'énergie de la force
musculaire chez les oiseaux, elle se lie sans doute à la température élevée de leur sang.
En admettant cette proportion entre le poids et la surface des ailes, on trouvera pour,ce que l'on peut appeler la force vive spécifique des oiseaux 1,90 kil., élevés à i mètre par seconde par
kilogramme de poids. L'évaluation la plus certaine que l'on ait donnée