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DES FONTES ET ACIERS. ANALYSE
charbon par combustion ; aussi la surface de la masse est-elle presque toujours colorée en rouge par de l'oxide de fer, et, comme il faut répéter ce traitement jusqu'à huit ou dix fois, il peut arriver qu'en définitive la perte soit considérable. Les fontes grises traitées par le sel ammoniac
se prennent à la première opération en une masse spongieuse, ayant l'éclat métallique, à demi-fondue, mais qu'il est facile de réduire en
poudre. Dans les traitemens subséquens, elles restent tout-à-fait pulvérulentes, et deviennent d'un noir de plus en plus foncé. Les fontes blanches lamelleuses manganésées, se fondent en grumeaux métalliques demi-ductiles , et qu'il est impossible de broyer dans des mortiers d'agate. On remarque que le manganése
se volatilise en totalité comme le fer à l'état de
Air atmosphérique.
chlorure. 120. Restait à trouver un procédé d'une facile exécution qui pût s'appliquer à l'analyse de toutes les fontes, siliceuses ou non. Celui que je vais dé-
crire parait remplir toutes les conditions désirables , et il est tellement simple qu'il y a lieu d'espérer qu'on l'emplolra fréquemment dans les usines, et qu'ainsi nous ne tarderons pas à obtenir des renseignemens multipliés sur la nature des fontes. Ce procédé consiste essentiellement:- à laisser la matière métallique s'oxider par
le contact de l'air, à la température ordinaire, en la tenant constamment humectée, et à traiter l'oxide formé par l'acide muriatique pour en séparer le charbon et la silice. Dans ces circonstances,
comme on n'opère que sur de très-petites quantités de matière , et dans des vases d'un assez grand volume, la temperature ne s'élève pas, et
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il ne se manifeste aucun dégagement de gaz hydrogène, en sorte que s'il se décompose de l'eau ce ne peut être qu'en très-faible proportion. La presque totalité du fer, ainsi que le silicium s oxide donc à la faveur seulement de l'oxigène atmosphérique. Tout porte à croire d'ailleurs qu'il ne se forme pas du tout de matières hydrocarbonées; car on sait que toutes les fois qne l'eau est décomposée lentement au contact de l'air, l'hydrogène se combine avec l'azote atmosphérique pour produire de l'ammoniaque, et effectivement on rencontre toujours cet alcali en quantité notable dans les oxides qui sont le résultat de l'action de l'air humide sur le fer. L'expérience a d'ailleurs prouvé que ce mode d'analyser les fers et les aciers est au nombre de ceux qui donnent la plus forte proportion de carbone,. L'opération exige une huitaine de jours, lorsque
l'on emploie environ Io g. de matière, ainsi qu'il convient de le faire,mais elle est d'autant plus prompte que le métal a été réduit en poudre plus fine. Quand la matière est cassante, comme les fontes blanches et les aciers trempés, on la pile dans un fort mortier de fonte, on la tamise, et on la porphyrise dans un mortier d'agate ; quand au contraire elle est ductile ou demi-ductile,comme les
fontes grises, etc., on la réduit en limailles, mais en ayant attention de se servir d'une lime trèsfine et très-dure. On met Io g. de limaille métallique dans un mortier de porcelaine, peu profond
et à bec large, on l'humecte avec de l'eau, et
on l'abandonne à elle-même : le lendemain on la trouve recouverte d'une grande quantité de rouille; on l'humecte de nouveau, on la broie, on décante le liquide pour enlever la partie.