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LA FONDERIE DE CANONS
Le terre noire est un mélange de potée et de charbon pilé et tamisé. Les cendres de tanneur sont des cendres lessivées mises en suspension clans de l'eau légèrement
chargée de colle. La gélatine donne du liant à cette matière, et permet de l'étendre à la brosse.
Les cendres doivent être parfaitement privées de potasse, sans cela elles se vitrifieraient par la chaleur. Le pléitre est employé sans mélange.
La cire de moulage se compose de 2 parties
de cire jaune et i partie de résine. Le moulage en terre comprend deux opérations bien distinctes La confection du modèle ; La confection du moule, chemise ou chappe.
Moulage.
Le modèle, conime le moule des bouches à se compose de plusieurs tronçons qui corres-
pondent aux diverses parties de la pièce brute. feu' Toutes les dimensions linéaires sont augmentées de pour compenser le retrait. Le modèle de la culasse, depuis le faux-bouton Confectiondes des modèles, jusqu'à la plate-bande, se coule en plâtre. Le modèle du corps de la pièce, depuis la plate-
bande jusqu'à la portée, et celui de la masselotte, sont en terre ; on les construit autour d'un trous-
seau horizontal revêtu de tresses de paille. On l'enduit de plusieurs couches de terre; on finit par le profiler au gabarit. Pour déterminer sur le corps de la pièce l'em-
placement des anses et des tourillons, on com-
mence par établir au niveau la direction de l'arête culminante : leur position se trouve ensuite indiquée par un cercle tracé par le gabarit, et par un
gabarit des anses qui représente le profil d'une
DE TOULOUSE.
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section perpendiculaire à l'axe de la pièce, passant d'ailleurs par l'axe des tourillons. Les anses sont en cire; les tourillons sont en plâtre; on les fixe avec de grands clous. Quelle qùe soit la nature du modèle, la chemise se fait de la même manière. On commence par couvrir à la brosse le modèle d'une couche de cendres de tanneur; on prévient ainsi l'adhérence du moule. La chappe se compose ensuite de couches minces de potée, puis d'un mélange à parties égales de potée et de grosse terre, enfin de grosse terre. La première enveloppe a 2 p. à 2 p. ,` d'épaisseur, suivant les calibres; la seconde, 3 p. ; la troisième, i à 2 p. Surie corps de la pièce, on soutient les anses et les tourillons avec des briques; on mastique le tout avec de la potée, et on entoure le moule de longs brins de chanvre. On retire les clous qui laissent un trou dans la chappe. On fait écouler par là la cire fondue. Chaque couche est séparément desséchée et durcie au feu. Le moule de la culasse se place sur un fourneau, sous une cloche de tôle percée de trous.
On chauffe le moule de la masselotte et celui de la pièce en allumant du feu sous le trousseau. Entre le premier et le second enduit, entre le second et le troisième, on revêt la chappe d'une forte armature en fer. C'est un treillage en bandes de fer qui enveloppe la surface de révolution suivant ses méridiens et ses parallèles. Les cercles sont à charnière, terminés par des crochets qu'on rapproche avec des tenailles. On les relie avec du fil de fer, tordu ensuite à la manière de la corde qui bande une scie. Quand le moulage est achevé, on brise dans la chappe les parties en plâtre qu'on
Confection de la chappe,