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CHIMIE. 3o6 variété anomale, des cristaux isolés et bien déterminés d'acide arsenieux octaédrique.
La découverte de cette forme dimorphe de l'acide arsenieux paraît lever une difficulté que présentait jusqu'ici la forme de l'oxide d'antimoine cristallisé. D'après la théorie, celui-ci devrait être isomorphe avec l'acide arsenieux , et cependant roxide d'antimoine natif appartient au système prismatique ., tandis que l'acide arsenieux forme un octaèdre régulier. Mais, d'après un essai goniométrique approximatif fait par
Mitscherlich, on peut avancer avec certitude que
la forme de cette modification est en effet
la
même que celle de.roxide d'antimoine natif. Cette relation remarquable devient encore plus intéressante si l'on se rappelle que l'on a observé nouvellement de roxide d'antimoine sous la forme octaédrique, observation que j'ai constatée moi-
même en brûlant de l'antimoine dans l'air. J'obtins roxide cristallisé sous la forme prismatique ordinaire; mais tous ces prismes étaient garnis de petits cristaux octaédriques très-brillans, qui n'étaient également qûe de l'oxide d'antimoine cristallisé.
Il résulte de ces faits, que chacun de ces deux. oxides , composés de la même manière, savoir : l'oxide d'antimoine et l'acide arsenieux, peut cristalliser sous des formes dimorphes , et que chaque forme de l'un de ces oxides a son isomorphe dans l'autre. Par suite de ces considérations, il sera trèsintéressant d'examiner la manière de cristalliser d'une série de sels doubles nouvellement découverts par M. Mitscherlich , dans lesquels l'acide arsenieux remplace comme base de roxide d'antimoine.
EXTRAITS.
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14. Mémoire sur l'analyse chimique de PATMOSPHÈRE ; par M. Brun ner, de Berne. (Bibi. Univ.,
1832, p.271.) J'ai entrepris une série d'expériences propres à faire connaître des moyens faciles et sûrs pour déterminer d'une manière directe la quantité d'eau et d'acide carbonique contenus dans un volume donné d'air atmosphérique.
Pour. déterminer la vapeur d'eau, on a un vase cylindrique de verre ou de métal, de ferblanc, par exemple, ayant deux ouvertures, la
dernière garnie d'un robinet. Ce vase doit être dé la contenance d'environ 3o litres; l'orifice supérieur étant en communication avec un tube 'de
verre horizontal, il est clair que l'eau qui s'écoulepar le robinet est remplacée dans le vase par
un volume égal d'air. passant à travers le tube. En remplissant celui-ci d'une substance hygrométrique capable de retenir la vapeur d'eau que cet air contient , on obtiendra directement , par l'augmentation de poids de ce tube, la proportion d'eau contenue dans un volume d'air égal à celui de l'eau écoulée.
Pour se servir avec sûreté de cet appareil trèssimple, il faut satisfaire aux conditions suivantes :
1°. Le vase doit contenir au moins 3o litres,
afin qu'on puisse agir sur un volume d'air un peu considérable ; -
20. L'eau écoulée doit être reçue dans une
grande bouteille, mesurée exactement et marquée à son col d'un trait de lime ;
3°. Le tube hygrométrique doit avoir Io à 12 pouces de longueur sur 3 à 3 lignes et demie de diamètre intérieur, et-être muni de deux renflemens près des deux bouts. Ces renflemens sont 20.