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SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE
qu'il arrive sur le bain de fonte, pour oxider matières qui accompagnent cette dernière; alors l'opération est tout-à-fait stationnaire, et les matériaux qui forment le fond du creuset, par leur contact trop prolongé avec la fonte liquide, finissent par se détériorer et fondre assez rapid ern en t.
La manière de disposer la fonte dans le foyer est loin d'être indifférente ; elle influe sur la vitesse et la facilité du travail, et aussi sur le déchet. Elle varie suivant la forme et la longueur des gueusete. Lorsque ceux-ci sont trop courts on est
obligé de les soutenir avec du combustible, ce qui a l'inconvénient d'en augmenter la consommation : il est en outre presque impossible d'empêcher la masse de fonte, soutenue par le coke qui brûle assez promptement , de tomber en partie au fond du foyer avant d'avoir éprouvé la
fusion. Il en résulte que souvent cette chute de matières solides détermine un bouillonnement dans le foyer que l'on a peine à surmonter même en y jetant de grandes quantités d'eau. Une autre difficulté plus grave encore, c'est que le travail
devient beaucoup plus long, plus difficile, et donne plus de déchet , l'ouvrier étant obligé d'enlever peu à peu avec le ringard la masse solide (Jul est tombée au fond du creuset. On voit donc
qu'il est bien important de donner à la fonte des dimensions convenables lorsqu'on veut la passer aux fineries.
L'expérience nous a appris, qu'il était plus convenable de donner aux gueusets im.25 de longueur, et orn.o8 d'épaisseur.' Avec de telles dimensions, l'on peut employer
commodément dans nos fineries ordinaires une
PAR LA MÉTHODE ANGLAISE.
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méthode de chargement, qui présente sur toutes les autres des avantages incontestables, pour la célérité et l'uniformité de la marche de l'opération. Cette méthode consiste à remplir le foyer de coke jusqu'à Om.20 au-dessus des tuyères, à charger ensuite par moitié, de chaque côté latéral
du fourneau et sur les tuyères même, la to-
talité des gueusets nécessaire à une opération. Il
reste au milieu du foyer un espace où il n'y a point de fonte ; on remplit ce dernier de coke,
puis on donne le vent. Il est aisé de saisir le mérite de ce chargement ;. d'abord la fonte au
lieu d'être soutenue par le combustible l'est naturellement par les tuyères, et à mesure que le coke disparaît au milieu du foyer, on le
remplace par du nouveau jusqu'à la fin l'opération; la
de
fonte tombant peu à peu et
uniformément sous le vent des tuyères se prépare d'une manière très-prononcée à raffinage définitif, qui devient simple et commode pour les ouvriers. L'opération marche fort régulièrement et très-vite, aussi le déchet est-il moin-
dre que dans toute autre méthode moins régulière.
Le chargement de la fonte doit toujours être précédé d'un lit d'anciennes scories, destinées par leur fusion rapide à maintenir le fond du foyer à une température convenable, afin que la fonte, qui tombe d'abord peu à peu, ne se solidifie pas au fond; ces scories sont d'ailleurs en tout ou partie nécessaires dans la suite de l'opération, pour transmettre le vent des soufflets au bain de fonte soumise à l'affinage. Toutefois on ne saurait trop recommander aux ouvriers d'être parcimonieux dans l'addition et l'écoulement des
