Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
4(34
SUR. L'AFFINAGE DE LA FONTE
ou moins fusible, sans y donner le plus ordinairement beaucoup d'attention; c'est cependant une chose très-importante. Car ce sable, soit par simple adhérence soit par scorification , forme une croûte plus ou moins épaisse que l'on ne saurait expulser mécaniquement de la surface des gueuses. Nous avons vu souvent, de la fonte blanche provenant d'une surcharge de minerai, qui sortait pâteuse des hauts-fourneaux, entourée d'une couche de 2 lignes de sable, sur toute sa surface. Cet inconvénient est moins prononcé si la fonte est grise parce que cette dernière se dépouill ebeau-
coup mieux. Afin de constater directement l'influence de ce mode défectueux de moulage, nous avons fait couler moitié par moitié, dans des lingotières en fonte et en sable, une même coulée de fonte, au haut-fourneau. La fonte coulée en sable a donné, dans nos expériences un déchet de 16 pour cent tandis que la même fonte coulée en coquille, a donné une perte de ii et demi pour cent. On ne saurait donc trop recommander de soigner beaucoup cette partie de la fabrication. Dans les localités où on ne pourrait disposer de lingotières en fonte, on devrait ajouter au sable = environ de charbon ou coke pilé, cela empêche la fusion et l'adhérence du sable, avec la fonte, mais d'une manière assez incomplète. Nous avons essayé de substituer la chaux cuite au charbon, mais ce moulage est difficile et ne remplit le but que fon se propose que bien imparfaitement.
PAR LA MÉTHODE ANGLAISE.
465
Des moyens que l'on peut employer en grand pour diminuer le déchet de l'affinage par la méthode anglaise. Seconde partie.
La presque totalité du déchet qui a lieu dans l'affinage aux fineries , provenant de la satura-
tion de la silice par foxide de fer produit par l'oxidation de la fonte, nous avons pensé que si l'on pouvait, sans inconvénient grave pour la marche du travail, saturer la silice par une autre base, on diminuerait ce déchet. Il fallait que les matières destinées à jouer ce rôle fussent à bas prix et faciles à procurer. Il fallait en outre, et c'est la condition la plus essentielle, qu'elles donnassent, par leur combinaison avec la silice, des scories fluides, sans quoi le vent n'aurait pu arriver jusqu'au bain de fonte, et oxider les matières étrangères au fer. Nous avons d'abord essayé un carbonate de chaux pur; nous savions d'ailleurs qu'on avait employé la chaux en Angleterre, dans un but
différent, il est vrai, qui était principalement de désulfurer et déphosphurer le fine-métal.
Dans une opération on mit 20 hi]. de ce calcaire avec 1,200 kil, de fonte environ. Les scories,
de liquides qu'elles étaient , devinrent très-pâteuses, compactes et de couleur brun rougeâtre. Le travail était long et très-pénible. Dans les expériences suivantes, on ajouta 15 kil.
de ce calcaire, cassé en fragmens de la grosseur d'une noix. Les scories furent moins compactes et le travail, quoique long, devint plus facile. Après quelques tentatives nous reconnûmes qu'il était, sinon impossible , du moins 3o Tome III, 1833.