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DES CRATÈRES
pour ne pas sortir des terrains volcaniques,, nous nous bornerons à opposer à cette objection un fait quis'observetrès-souvent dans les éruptions.Tdut le monde sait que les laves ne coulent pas toujours par le cratère du volcan, que souvent elles s'épanchent par ses ouvertures latérales ; que souvent, dans une même éruption, ces ouvertures latérdes sont en grand nombre, et que, dans une éruption latérale du Vésuve, il s'en est ouvert jusqu';I quinze dans le même moment; que dans le cas où il s'ouvre ainsi plusieurs bouches latérales, elles sont en général rangées à peu près sur une même arête du cône volcanique, ce qui indique qu'elles sont comprises
dans le plan d'une fissure dont le prolongement passe par le foyer volcanique même. Toutes les fois qu'on a pu étudier la structure d'un cône qui a eu une longue série d'éruptions, on Fa
trouvé traversé par un grand nombre dé filons produits par des laves qui ont rempli de pareilles fissures, dont l'épaisseur des filons montre qu'elle a été l'ouverture. Cette épaisseur est souvent de pl usieurs mètres. Or, il est évident que ces fissures, avec écartement sensible des parois, n'ont pu se produire
sans que tout le terrain qu'elles traversent ait été soulevé d'une quantité correspondante à leur lar-
geur. II est donc de fait que les foyers volcaniques, lors même qu'ils sont munis de Cratères et de cheminées, qui leur servent pour ainsi dire de soupapes de sûreté, ont une énergie suffisante pour soulever d'une quantité notable toute la sur-e face du, sol qui les recouvre; ainsi on ne serait pas fondé à: nier la possibilité du soulèvement d'une masse .de matières volcaniques. Le phénomène dont je viens de parler ne diffère absolumentque par sa grandeur de la production des cônes de
r's
DÈ SOULÈVEMENT.
soulèvement, à la forme desquelles s'appliquait le calcul précédent, et une fois qu'il est prouvé que le soulèvement est possible en lui-même, et qu'il ne s'agit plus que d'en reconnaître l'existence locale et la quantité , les données qui résultent de la comparaison de la position actuelle et de la position originaire des nappes de matières volcaniques., q sauraient être regardées comme insuffisantes, On peut encore ,remarquer que les considérations, auxquelles nous conduisent le calcul reposent sur des bases assez larges et comparables à des faits observables assez en grand , pour ne pas .
être considérablement affectées par un léger défaut de régularité de la surface primitive. On ne serait donc pas fondé à objecter que les basaltes fondus étant un liquide visqueux, ont pu ne pas toujours prendre une surface aussi exactement horizontale que celle. d'une nappe d'eau en repos. Les légères erreurs que cette cause peut produire ne sont que d'un ordre bien inférieur aux conséquences qui se déduisent de la forme générale de la formule précédente et des formules que nous allons encore obtenir. Jusqu'ici nous n'avons cherché à évaluer que la somme totale des surfaces -dei' 'interstices produits par écartement; mais quelques considérations importantes se déduisent aussi de leur mode de répartition sur la surface soulevée. Nous allons en conséquence chercher la valeur approchée de la somme des largeurs des interstices que présenteraient, à une distance donnée du centre de soulèvement, les fractures de déchirement. Désignons toujours par R le rayon du cercle sur lequel s'est étendu le Soulèvernent, par H la 35.
