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556 DES CRATÈRES cevoir , seraient peut-être celles où on ne verrait rien qui indique que le sol dans lequel elles sont entaillées, ait cédé dans son ensemble d'une manière sensible à une force agissant de bas en haut.
Ce n'est , au reste , que pour mieux faire saisir notre pensée que nous avons mis pour un moment le lac de Laach en opposition avec des cratères de soulèvement complétement caractérisés; mais il
paraît qu'il ne s'en distingue pas d'une manière
tranchée, quoique excavé dans le terrain de schistes et de gra uwackes. M. le docteur Hibbert, dans son intéressant ouvrage sur les volcans deNeuwied,indiqne en effet dans l'Eiffel l'existence de lignes de fractures divergen tes qui semblent partir du lac Laach
comme d'un centre,et qu'il regarde comme con-
temporaines de sa formation. Or, si le lac de
Laach est un cratère de soulèvement, qui pourra refuser ce titre aux calderas de Palma, de Ténériffè , de Santorin. Un cratère lac formé dans l'axe d'une pyramide de soulèvement, 'soit que la cause première de son origine soit elle-même la cause ou l'effet du soulèvement circulaire, ne différera en rien d'un cratère de soulèvement, tels que ceux de Palma ou de Santorin, et les formules precédentes s'appliqueront directement à la surface conique des pentes extérieures de ses parois. Dans le cas où le point vers lequel se relèvent les secteurs désunis de la surface primitive est occupé par une masse d'une roche dont la nature annonce qu'elle est arrivée au jour par voie de soulèvement, la disparition des pointes des secteurs s'explique d'elle-même. L'action directe de la masse soulevante sur ces pointes a dû le plus souvent les ébranler au point de les mettre dans
DE SOULÈVEMENT.
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le cas de s'écrouler jusqu'à une certaine distance , et de faire naître autour d'elle, par leur disparition, une cavité annulaire à la largeur de laquelle il serait difficile d'assigner a priori aucune limite. Quelques applications numériques 'achèveront d'éclaircir ce qui précède ;,mais avantde faire ces applications nous devons encore présenter quelques remarques. to. Indépendamment de ce que nous avons substitué à une pyramide plus ou moins.irrégulière, le cône qui eu est la limite, et de ce que nous . avons négligé des termes peu importuns pour réduire les formules à des formes simples, il y a encore un motif qui fait que tous nos résultats ne peuvent être considérés que comme
de simples approximations, c'est que le plus
souvent les. nappes basaltiques ou trachytiques qui se relèvent vers un point central au lieu de présenter une pente unifbrme, présentent une pente d'autant plus grande qu'on approche plus du centre: de soulèvement, de sorte que-leur profil
ressemble à celui d'une chaînette dont le point d'attache serait placé dans l'axe >de soulèvement. La première chose à déterminer dans chaque cas
particulier, est le rayon R de la base du cône que nous.substituons par la pensée à la surface réelle et plus compliquée de la montagne soulevée. Dans la plupart des cas cette détermination conserve quelque chose d'arbitraire, à cause de la courbure concave que présente le plus souvent, ainsi que nous venons de le dire, une section méri-
dienne de la montagne, courbure qui finit par la rendre presque horizontale cula faire se con-