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GROUPE
Vacher au Puy-Chavaroche , qui est d'environ th000 mètres, est à peu près la moyenne de leur longueur. Pour calculer approximativement la somme des largeurs originaires - des fractures et des fendillemens qu'a dû présenter, immédiatement après le soulèvement,
la surface de la masse soulevée à une distance du centre égale au rayon moyen des escarpemens du cirque, il faut dans la formule (3) donner à R et à O les valeurs déterminées ci-dessus, et y faire r---= 4,000 mètres. On trouve ainsi : (18,000m ) (o,o65)
Telle est la valeur de la somme des largeurs originaires des interstices que le soulèvement aura fait naître sur la surface supérieure de la ruasse soulevée à la distance du centre à laquelle se trouvent moyennement les escarpemens. Cette
somme, dans laquelle se trouvent comprises les largeurs des dykes de phonolite et d'autres roches, qui auront pu être injectés au moment du soulèvement, n'est pas assez grande pour interrompre d'une manière bien notable la continuité des assises dont cette masse se compose; car la circonférence de 4,000 mèt. de rayon, sur laquelle ces fractures se trouvent réparties, ayant 25, i 33 mèt. de développement, la somme des fractures n'en forme que ;:e,," ou environ ainsi l'apparence de continuité que présentent les
escarpemens circulaires n'a rien de contraire à l'hypothèse du soulèvement. Cette somme de fractures, foUte petite qu'elle est relativement à la circonférence sur laquelle elle est répartie, est cependant assez grande en elle-même pour avoir pu devenir l'origine de dé-
DU CANTAL.595 gradations considérables. Si elle s'était répartie en entier entre 5 crevasses, chacune d'elles aurait eu moyennement près de 5o mètres de largeur à sa
partie supérieure, ce qui est bien plus que suffisant pour donner naissance à une vallée. Il suffit, en effet, d'une fracture de peu de largeur, pourvu qu'elle soit profonde et continue, pour donner accès aux eaux pluviales et à celles provenant de la fonte des neiges jusque dans le cur du massif qu'elle traverse, et pour les mettre dans le cas de produire en sapant la base des escarpemens de nombreux éboulemens. Ces éboulemens ne doivent
cesser que lorsque les flancs des vallées ont acquis un certain talus, et les talus actuels ne sont pas encore suffisans pour en prévenir complétement le retour, car il y en a encore quelquefois. C'est icile lieu deremarquerque l'hypothèse d'u n
soulèvement préalable et de la production d'une somme correspondante de crevasses, est celle qui, dansle creusement des vallées divergentes du Cantal, laisse le moins à faire à l'action érosive des eaux.
Si on supposait que le Cantal fût un ancien cône d'éruption dont la partie centrale se serait éboulée, il serait bien plus difficile de concevoir la formation des vallées qui le découpent. Combien de temps n'aurait-il pas fallu aux eaux agissant sur la surface extérieure d'un cône pour suppléer à l'avantage que leur donnent des fissures qui les introduisent de prime-abord au milieu de la masse à attaquer. Peut-être les partisans de l'hypothèse du cône d'éruption démantelé seraient-ils tentés d'appeler à son secours des fissures contemporaines de l'écroulement de la partie centrale. Mals, ainsi que nous l'avons rappelé page 546 , des fissures supposent un soulèvement ; et si les adver38