Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 16]

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SUR LES SULFURES

MÉTALLIQUES.

infusibles à la haute température qu'il éprouve dans cette partie du fourneau; enfin i est réduit par le fer et le charbon, et se réunit alors dans les parties les plus froides du fourneau sous forme

Certaines bkndes , dites métalloïdes , ne doivent leur aspect qu'à du sulfure de plomb interposé en lamelles excessivement fines entre celles qui constituen L les cristaux de celte substance, en sorte qu'en rayant le minerai on déchire la pellicule de galène et l'éclat terreux du sulfure de zinc paraît; mais par la pulvérisation et un lavage soigné on peut isoler ces deux corps qui, dans le cas présent, ont cristallisé ensemble bien évidemment. A Baad-Ems, sur la rive droite du Rhin , près de Coblentz , on rencontre des minerais qui offrent un grain tellement fin , que la masse est au

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de globules métalliques, s'il se trouve dans du poussier de charbon, au travers lequel l'air ne puisse pénétrer qu'après avoir perdu tout son oxigène ; autrement il s'oxide et constitue principalement autour du gueulard ces masses d'oxide de zinc testacé plus ou Moins pures, connues sous le nom de cadmies. Il était encore assez important d'examiner comment le sulfure de zinc se comportait avec celui de plomb. C'est ce que j'ai déjà fait dans mon précédent mémoire sur la vaporisation de la galène, et

j'ai reconnu que ces corps n'ont aucune affinité réciproque ; en sorte qu'il est nécessaire d'user de l'intermédiaire d'un troisième sulfure, tel que celui de fer, pour opérer une combinaison. Voici quelques nouveaux faits qui confirment cette assertion. Ces deux sulfures se rencontrent presque toujours ensemble dans la nature; leur formation paraît simultanée dans les filons; mais malgré cette analogie de gisement, jamais on n'a ob-

servé de combinaison entre eux, même dans le contact le plus intime. C'est ainsi qu'au Katzenthal , près de Wissembourg, département du Bas-Rhin , on trouve des géodes testacées, creuses, formées de blende qui alterne avec des couches très-minces de galène; quoiqu'ici leur formation soit tellement contemporaine qu'elles aient concouru toutes deux en quelque sorte simultanément à la formation d'une seule masse, cependant il y a eu une séparation décidée entre elles.

premier coup d'oeil compacte, homogène, sans le moindre indice de clivage, et sans éclat à la lumière diffuse; mais en les cassant dans certaines directions, et en les exposant à une vive lumière il est aisé d'y reconnaître alors les points isolés et brillans de galène, ainsi que les nodules de blende compacte et irrégulièrement disséminés de telle sorte qu'il est impossible d'admettre de combinaison; c'est cependant là un des exemples les plus frappans et qui tendrait le plus à faire admettre l'existence d'un sulfure double compact des deux métaux, si l'on se bornait à l'analyse sans avoir égard à un examen minéralogique soigné. Outre ces exemples de simple aggrégation mé-

canique, produite par cristallisation, j'ajouterai les faits chimiques suivans

En fondant un mélange de blende et de galène en proportion telle que celle-ci puisse n'être pas retenue par la porosité de la niasse, elle se

sépare peu à peu de la blende, et finit par filtrer à travers le creuset. Je tiens cette expérience de M. Berthier.