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DES DÉPÔTS TERRESTRES
tre; les dépôts tertiaires et les atterrissemens avaient réuni des îles, fertné des golfes, et donné naissance à des dépôts lacustres et fluviatiles, dont nous trouvons des débris sur les sommets de quelques îles ( archipel d'iliodroma., Rhodes, etc. ). Mais en général la bande étroite, et d'un niveau à peu près constant, que le terrain tertiaire
subapennin forme autour des îles et du continent annonce que déjà à cette époque tous les grands traits du relief de la Grèce étaient dessinés, et qu'un soulèvement général , plutôt que des dislocations , suffiroit pour lui donner la configuration qu'elle a conservée depuis près de quatre mille ans sans altérations sensibles.
D'après ce que nous avons dit de l'antériorité
des dépressions, bassi us fermés ou ouverts de l'intérieur de la Morée, au dépôt du terrain subapennin, il est évidentqu'ils peuvent renfermer des produits '
de la même époque , lacustres, détritiques et allaviens recouverts par la succession des dépôts de
même nature, formés dans toute la période et jusqu'au temps actuel ; mais il nous eût été impossible de reconnaître et d'étudier cette succession si des fractures récentes du sol n'avaient
ouvert des issues ou extérieures ou souterraines aux eaux des bassins fermés, et n'avaient par suite causé leur dénudation. Ces divers effets, formation et destruction des dépôts terrestres, exigent donc la connaissance du singulier système hydrogéique
de la Morée, ou de la manière dont les eaux atmosphériques se rassemblent à sa surface, et parviennent à la mer par des voies souterraines. Cette étude préliminaire nous donnera en même temps l'explication la plus générale et la plus na-
io3 turelle du phénomène des cavernes continentales et de leurs dépôts de brèches osseuses ; ex plication qui n'exige, comme celle des grotte:,. raies yorez Mémoire sur faction de la mer, rie., Journal de géologie, n°. Io), aucune hypothèse étrangère aux causes qui s'exercent de nos jours. A LA SURFACE DE LA nionf:E,
Régime des eaux intérieures. L'année se divise sur une grande partie du littoral de la Méditerranée, comme entre les tropiques, en deux saisons bien tranchées, celle des pluies, dont la durée est de quatre à cinq mois, et celle de la sécheresse ; observation importante pour l'étude de tous nos dépôts récens en Morée. La quantité annuelle de pluie dépasse t mètre,
du moins sur les versans du sud et de l'ouest.
Une partie de cette énorme masse d'eau se rend directement à la mer avec une grande rapidité due à l'inclinaison et à la dénudation des montagnes ; le surplus se rassemble dans les hauts bassins fer-
més de l'intérieur, ou se perd clans les fentes dont la formation de la craie compacte est traversée en tous sens, et devient dans les deux cas l'aliment de véritables fleuves souterrains qui traversent les montagnes et débouchent sur le rivage ou au-dessous du niveau de la mer; les sources, formées par ces fleuves, sont désignées par les Grecs, qui les distinguent bien des sources ordinaires, sous le nom de Rephalovrysi ou têtes des eaux. La division du sol en bassins fermés , la plupart sans lacs permanens, n'appartient pas seulement à la Morée , mais à la Grèce entière , à l'Italie, à une partie de la péninsule ibérique, à l'Asie mi-