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DES DÉPÔTS TERRESTRES
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neure , à la Syrie, en un mot à toute la bande ou règnent les formations secondaires du bassin du Midi.
Dans tout le reste de l'Europe, les eaux soumises à un petit nombre de plans de pentes généraux, se lient avec régularité depuis les faites des continens jusqu'à la mer, ou se ramifient autour de quelques troncs principaux. Il en résulta que les géographes de ces dernières contrées, influencés par les formes qui leur étaient mieux connues, et par l'idée systématique du creusement des dépressions par les eaux, regardèrent la disposition régulière comme loi générale, et l'autre comme une exception rare ou un simple accident.
Cependant si la régularité s'étendait dans les grandes plaines du nord de l'Europe, de l'enchaînement des eaux jusqu'aux formes et aux relations des vallées, il n'en était plus ainsi dans les pays de où l'on devait voir des bassins étagés réunis par des fentes comme dans toute la zone montagnes' du Midi. Mais la préoccupation des idées systé-
matiques était telle, qu'on ne les voyait pas, et qu'ils disparaissaient même sur les prétendues cartes topographiques, qui, on doit le dire, dénaturent encore aujourd'hui les formes du terrain par une méthode de convention dérivée de ces mêmes inductions hydrographiques.
C'est au géologue qu'il appartient de relever ces erreurs de la topographie ; familiarisé avec les effets des dislocations que l'écorce terrestre a éprou-
vées dans des directions variées, il doit penser que la disposition en bassins, ou fermés ou ne com-r
- nuniquant que par de simples gorges; dut être
tures générale, et que l'établissement réE.,,ue
io5 lier du régime des eaux et de l'enchaînement des A LA SURFACE DE LA MORÉE.
vallées n'est que le résultat , dans certaines contrées , de l'absence des dislocations, et dans d'autres , que l'effet de modifications lentes des formes primitives ; mais il doit se demander comment ces modifications, qui, dans les terrains soulevés et
fracturés de la France, de l'Angleterre, de la Suède et de l'Allemagne, ont conduit toutes les eaux de vallées en vallées depuis les faîtes des con-
tinens jusqu'aux mers, n'ont pas produit le même effet dans la région méridionale, où le centre des
les et des continens est resté formé de bassins hydrographiques de toute grandeur, et indépendans entre eux? Deux causes doivent contribuer à ce phénomène, l'une météorolique , et l'autre géognostique ; et nous pensons que la seconde peut seule être appliquée aux bassins fermés des régions montueuses de la Grèce et de l'Italie. Pour qu'un bassin sans issue souterraine puisse se maintenir isolé des vallées inférieures , il faut qu'il y ait équilibre entre la quantité d'eau tombée et celle évaporée dans toute l'étendue du bassin, ou excès de cette dernière; ou, autrement, que la quantité d'eau évaporée à la surface du réceptacle surpasse ou égale celle qui tombe sur cette étendue, plus, les produits des affluens ; condition
qui est loin de pouvoir exister dans la majeure partie de l'Europe, et que nous prouverons n'être pas applicable à la Grèce. On conçoit dès lors comment , indépendamment du transport continu des alluvions, l'exhaussement progressif des eaux amène la communication des bassins fermés avec les vallées inférieures, telle qu'on la voit dans presque toute l'Europe ; tandis que, au sud et à