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DES DÉPÔTS TERRESTRES
A LA SURFACE DE LA MORÉE.
prouver que leur création appartient entièrement. aux causes actuelles. L'obstruction des dégorgeoirs intérieurs est un phénomène fréquent, qui, observé par les Grecs, dans l'antiquité comme de nos jours, leur a permis de déterminer l'issue des eaux souterraines de plusieurs bassins fermés. Ainsi ils avaient reconnu que les eaux du lac Stymphale formaient f É rasinus ; que celles de la plaine rgos , près Mantinée, donnaient naissance au fleuve sous-marin de Diné , que les Grecs modernes désignent sous le nom d' Anavolo; que les eaux du lac Phonia formaient les belles sources du Ladon , au-dessous de Lycouria, etc. Dans ce moment, le lac Phonia nous offre le phénomène de l'obstruction des grouffres d'une manière très -remarquable. Draina- Aly, le der-
d'Orchomène, à moins que les chasma ne soient ouverts ou par la pression ou par quelques tremblemens de terre. 11 paraît, d'après les anciens et les modernes, que ces intermittences fréquentes dans l'obstruction et la réouverture des gouffres de Phonia ,
nier des beys de Corinthe, avait fait placer des grilles aux trois ouvertures; elles furent enlevées au commencement de la révolution grecque, et une riche plaine fut bientôt convertie en un lac, dont la profondeur, comme nous l'avons dit, a déjà atteint, en quelques lieues, 4o à 5o mètres, et le diamètre 6 à 8,000 Mètres.
Déjà, il y a près d'un siècle , les eaux s'élevèrent à une hauteur beaucoup plus grande. On voit dans tout le contour du lac, à plus de Io° mètres de son niveau actuel, les traces du limon rougeâtre qu'elles déposèrent à la surface du sol et dans toutes les fentes du rocher, de même que le ciment identique de la brèche osseuse trace une ligne rougeâtre à la limite des 'anciens rivages. Aujourd'hui les eaux continuent à s'élever, et elles pourront atteindre une hauteur de 400 mètres avant de trouver une issue vers la plaine
III
étaient a ttribuéeS.aux tremblemens de terre. Ainsi,
d'après Eratostènes, cité par Strabon « II arrivait » parfois que, par l'obstruction des chasma , l'eau inondait la plaine, et, lorsqu'ils étaient rouverts, » elle la quittait subitement pour aller grossir le
Ladon et l'Alphée de là vient qu'une fois les » environs du temple d'Olympie furent inondés au moment où les marais se trouvèrent à sec.» Strabon ajoute qu'à une autre époque, des trem-
blemens de terre ayant fait écrouler les parois des chasma par où les eaux s'écoulaient, les sour-
ces du Ladon furent complétement intercepTtées (1). Mnsi , le déblaiement des issues souterraines, -
après leur obstruction, par suite de tremblemens de terre ou d'autres causes, et la facilité avec laquelle un torrent, rejeté d'une partie de la plaine (i) Le président C. Capo d'Istria avait -l'intention de faire travailler au desséchemcrit de cette plaine. Au pre-
mier abord on pourrait penser que cette entreprise eût exip,é des travaux herculéens; nous croyons au contraire qu'un ingénieur géologue en -Un venu facilement à bout en recherchant, dans la direction des-cols et au-dessus des anciens gouffres, les parties du sol' les plus fracturées, en enlevant, aux bords du lac, l'argile rouge qui obstrue les fentes, et en s'aidant, pour détruire l'adhérence des parties que l'on ne pourrait atteindre, de commotions produites par la poudre ce serait suivant nous un travail de patience Ou tôt que de force.