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EMPLOI DE L'ANTHRACITE
quand elle est faite dans la masse du charbon; d'autres fois elle se divise suivant les petits feuillets
de schiste qui la traversent, comme cela se voit dans les houilles; ou bien sa rupture est déterminée par de petites veines blanches, principalement calcaires, qui la traversent en divers sens
et remplissent des fissures qui s'étaient sans .doute formées antérieurement clans le charbon. C'est aussi suivant ces veines que l'anthracite se divise de lui-même par son séjour dans les magasins et donne lieu à un déchet assez notable. Sa densité est très-grande, puisque le mètre cube, tel qu'il passait au fourneau, pesait 950 kil. ( non trié, son poids était de 1230 kil. ), tandis que le poids du coke de Rive - de- Gier n'est que de 38o à 43o kil.; celui du charbon de bois varie entre 175 à 240 kil. En raison de sa grande compacité, l'anthracite s'allume avec peine et se consume lentement.
Au feu il jouit d'une propriété que ne possèdent pas les autres charbons : il se réduit en fragmens dont la grandeur dépend généralement des petites veines dont il a été question. L'action expansive de l'humidité parait entrer pour moins dans ce phénomène que la dilatation d'une matière aussi dense, car du charbon bien desséché donne encore lieu au même inconvénient; et , si la
chaleur est assez forte pour qu'il n'ait pas le
temps de se chauffer graduellement, il s'en détache en outre de petites esquilles semblables à celles que donnerait une masse de verre froid mis dans les mêmes circonstances. C'est aux. propriétés que possède l'anthracite de brûler lentement et de se diviser au feu qu'il
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AU HAUT-FOURNEAU
faut attribuer le peu de succès des tentatives faites à -Vizille.
Un autre vice de ce charbon quoique moins préjudiciable que le précédent, résulte de la grande quantité de pyrites qu'il contient; souvent visibles à ro3i1, elles sont généralement épandues à un état de grande division dans sa masse, et dégagent, au moment de la combustion , une odeur sulfureuse des plus prononcées qui dénote leur présence. L'anthracite brûle avec une flamme bleuâtre très-faible , et ne répand pas la moindre fumée. Soumis à la calcination, sa perte au feu, qui est presque insensible, peut être attribuée à un peu d'humidité et d'acide carbonique correspondant à la chaux carbonatée renfermée dans ses cendres :
il ne contient donc pas de bitume.
Lorsqu'il est de bonne qualité , son résidu par l'incinération est à peu près de 4 p. toc), dans les autres cas il dépasse rarement 10. Sous le
rapport de la pureté, ce combustible laisse donc peu à désirer, car les cokes de la Loire donnent 8 et même 14 p. 100 de cendres. Les cendres d'anthracite sont composées de la manière suivante, d'après une moyenne prise en grand : Silice
Alumine et onde de fer Chaux.
58,4 40,0
1,6 100,0
Celles du coke de Rive-de-Gier, employé à Vizille, renfermaient 57,8 A Silmluieeine et oxide de fer Chaux
34,4 7,2 99,4 9.