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SUR LE GISEMENT
les minerais en grains comme de formation diluvienne : il est bien prouvé qu'il existe deux espèces de minerais en grains; les uns en place, qui recouvrent la surface du calcaire jurassique, qui ne présentent jamais de grains brisés, se trouvent souvent à des profondeurs assez considérables, ,sont quelquefois recouverts par des calcaires ou des 'conglomérats calcaires , et dans lesquels on ne trouve jamais de débris d'animaux diluviens ; les
autres, au contraire, proviennent évidemment du remaniement des premiers lors du cataclysme diluvien ; ils remplissent ordinairement des dépressions, des boyaux ou des fentes dans le calcaire jurassique; ils sont, comme je l'ai déjà dit, -à la surface du sol, ou recouverts d'un peu d'argile sablonneuse, contiennent des grains brisés, des cailloux roulés, des fragmens des terrains environnans , et des débris d'animaux diluviens. Ces débris sont des défenses et des dents d'éléphans,
des fragmens de bois de cerf, des dents et phalanges de rhinocéros, d'ours, des dents de requins, etc Puisque la formation des minerais de fer en grains n'appartient ni aux terrains jurassiques, ni au système du grès vert et de la craie, ni au terrain diluvien et aux brèches osseuses, il faut la
rapporter soit aux terrains tertiaires, soit au terrain d'alluvion ancienne. D'après les observations
de M. Élie de Beaumont, il parait très-probable lque les minerais de fer en grains de la Haute-Saône et de la Franche-Comté doivent être rap-pnrtés au terrain d'alluvion ancienne; ils sont placés à l'extrémité septentrionale du grand lac qui recouvrait la Bresse, et le terrain qui le renferme n'est que la continuation du terrain de la Bresse.
DES MINERAIS DE FER.
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Quant aux minerais en grains de la vallée de l'Aubois et à ceux du reste du Berry, qui, bien évidemment, appartiennent à la même époque, ils me paraissent, d'après leur position et le»iations du terrain qui les renferme avec d'autres terrains voisins, devoir être rapportés à l'étage moyen des terrains tertiaires, c'est-à-dire à l'étage qui comprend les meulières et le grès marin du bassin de Paris : à mesure qu'on s'éloigne du centre de ce bassin, ces deux terrains tendent à se confondre; et dans les environs de Montargis, de Briare, leur liaison est complète. Le terrain de meulière, ou le calcaire d'eau douce qui lui correspond, forme tout le plateau de la Beauce et se lie d'une manière continue avec les sables de la Sologne, qui présentent des dépôts d'argile d'eau douce, et qui passent, en quelques endroits, à des
calcaires d'eau douce tout-à-fait semblables à celui que l'on trouve au milieu des argiles ferrugineuses
de la vallée de.l'Aubois. Le terrain qui contient les minerais de fer du département du Cher se lie immédiatement aux sables de la Sologne, dont il forme la prolongation : on passe donc sans interruption du terrain de meulière ou du calcaire d'eau douce du bassin de Paris aux terrains qui renferment les minerais du Berry, et en remontant la vallée de l'Allier on arrive au calcaire d'eau douce de la Limagne, que l'on est ainsi porté à regarder comme appartenant aussi à l'époque des meulières.
On trouve aux environs de Cosne,, sur la rive droite de la Loire, un calcaire d'eau douce qui., du reste, est peu développé, mais qui offre la plus grande ressemblance avec le calcaire que j'ai signalé dans les argiles contenant le minerai' éta