Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 173]

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DU SEL GEMME.

RECHERCHÉ Jp,T EXPLOITATION

gèrement en pointe, et chassée à grande force dans la buse inférieure évidée d'une manière correspondante. Des crampons ou agrafes servaient à consolider cet assemblage dans lequel, comme on le voit, le joint inférieur se trouvait supprimé.

Le piston était fait en bois blanc, et de la

forme représentée dans lest/à,. 18 et 19. La garniture qui avait orn,o5 de hauteur, consistait en deux cuirs ( de boeuf) cousus ensemble, et formant ainsi une épaisseur de Io .Elle était fixée au piston par son bord inférieur, au

moyen d'une rangée de clous, et de manière à .avoir un peu d'évasement par le haut.

La soupape était formée également de deux .morceaux de cuir fort, cousus ensemble et maintenus entre deux plaques de fer traversées par des boulons à vis. Le cuir s'allongeait en une sorte de

queue par laquelle on clouait la soupape sur le piston. La soupape dormante était faite toute pareillement. Après avoir introduit en a une petite frette,

on a planté de petits picots de bois blanc tout à l'entour pour le bien serrer contre le corps de l'aspirante , et c'est sur cette sorte de picotage qu'on a cloué la soupape.

L'ouverture du piston en b (fig. 18) était un rectangle de 17 centimètres sur 9, en sorte que la section offerte au passage de l'eau était de 153

centimètres carrés, c'est-à-dire seulement les 18 centièmes de la surface du piston. Avec un piston métallique, on aurait pu aisément avoir un passage de 2 5o centimètres carré, et le frottement en aurait été considérablement diminué ;

alors il aurait fallu aussi que l'aspirante eût un plus grand diamètre. 11 paraît qu'on a donné, à

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Anzin,la préférence aux pistons de bois sur ceux de fonte, à cause de la facilité qu'on aurait de les retirer, au cas où leur tige viendrait à se rompre, en engageant un crochet dans l'échancrure d ménagée dans le bois au-dessus de la soupape; mais ne pourrait-on pas obtenir le même avantage en armant les pistons métalliques d'une double anse en fer?

Nos nous étions servis, dans le principe, de

tiges en sapin ; mais comme elles n'étaient pas as-

sez lourdes, il a fallu les remplacer par du fer. Ces nouvelles tiges avaient communément 4 mètres de longueur ; elles étaient carrées et de om,o42 de côté. Elles étaient assemblées à mi-fer,

chaque partie portant à la fois un tenon et une mortaise. L'assemblage était en outre recouvert d'un manchon en fer, et le tout était traversé par un petit boulon à clavette, afin d'empêcher le manchon de quitter l'assemblage. Chaque pompe était établie en suspension dans le puits, à l'aide de deux chaînes en fer s'enroulant sur des sommiers de, bois de chêne, de om,3o de diamètre que l'on avait laissés bruts pour que le au moins un peu, à une frottement pût s'opposer' descente. trop précipitée des pompes. L'installation des pompes dans les avaleresses, et toutes les manoeuvres qu'elles exigent durant le foncement , se font ordinairement à l'aide d'un cabestan appelé engin et d'une chèvre. Ce cabestan est utilisé en outre pour imprimer le mouvement à la tonne qui sert à. l'extraction des matières du fond. On a soin d'ailleurs de le disposer de telle sorte qu'il puisse être transformé en une machine à molettes après l'enlèvement des pompes.