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DES MORTIERS ET DES CIMENS ROMAINS.
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THÉORIE ET PRATIQUE
ouvrages hydrauliques ou non hydrauliques, et leur assurera, dit l'auteur, une durée presque indéfinie. L'extension qu'a pris en Angleterre remploi du ciment romain, l'application qu'on en a fait au muraillement des puits de mine, etc., font penser qu'on ne saurait trop répandre la connaissance des faits qui le concernent, afin de hâter et d'assurer les résultats de l'espèce de révolution que ce nouvel agent paraît destiné à faire dans l'art des constructions. « Les cimens sont des calcaires ( autres que le Définition des cimens.
plâtre) qui , gâchés seuls avec de l'eau, après
avoir été calcinés et réduits en poudre , possèdent la faculté de faire prise et de produire un son sec en quelques instans ou en une heure au plus.» L'expression de ciment romain est équivalente à celle de ciment hydraulique. La fabrication de
la chaux hydraulique artificielle est un service
très -important rendu aux arts par M. Vicat; mais, dit M. B.-D., toutes ses variétés présentent de graves inconvéniens dont les cimens romains, bien préparés, sont exempts, ce qui doit nécessairement leur faire donner la préférence ; mais ils sont rares et chers , ce qui , jusqu'à présent, en a fort limité les usages : c'est donc à cela qu'il fallait d'abord remédier. « Après avoir trouvé des moyens indirects de fabriquer de bons cimens, nous avons cherché à obtenir le même résultat avec des matériaux qui n'en paraissaient pas susceptibles , et nous y som-
mes parvenus. On peut donc, et par plusieurs méthodes, faire des cimens qui ne fendent point,
et qui acquièrent en peu de temps une dureté supérieure aux meilleurs mortiers hydrauliques.
» Mais on peut aller au delà et obtenir avec
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une chaux quelconque, grasse, maigre ou hydrau-
lique, un mortier qui ne se fende point, et qui par conséquent pourra remplacer le plâtre dans une foure d'usages. »
Il est d'autant plus important d'appeler l'art à son secours, que si la nature a créé des pierres qui , après leur calcination , peuvent fournir à elles seules des corps susceptibles d'acquérir une
grande dureté , tout. en prenant les formes qui Dons conviennent, elles manquent cependant dans bien des. contrées. Avant d'exposer les résultats de ses recherches,
et dans le but de résoudre quelques-unes des nombreuses questions qu'il indique relativement aux propriétés et aux effets des diverses espèces de chaux , de pouzzolanes, de mortiers et de cimens,
M. B.-D. commence par examiner l'état de l'oxide de silicium dans divers corps naturels; par exem-
ple, dans la chaux argileuse, avant et après sa calcination ,.et l'influence de cet état, ainsi que les moyens employés pour le changer ; c'est un des points principaux et comme le principe des explications des phénomènes que présentent les diverses espèces de chaux et de cimens , de leur fabrication et de leur emploi en différentes circonstances. Sous le rapport de ses effets sur la chaux ( effets Propriétés de
dont nous allons parler tout à l'heure) , la matière siliceuse qui se trouve dans un grand nombre de minéraux, se comporte fort différemment: dans quelques composés naturels, et sans leur faire subir d'autre préparation que de les pulvériser, la silice agit avec plus ou moins d'énergie
sur la chaux en pâte, et la rend hydraulique, c'est-à-dire capable de résister à l'action dissolTome V, 1834: 6
l'9)5ide Eihaum.