Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 42]

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THÉORIE ET PRATIQUE

vante de l'eau ; telles sont les pouzzolanes volcaniques et même d'autres substances qui ne paraissent pas avoir subi l'action du feu ; d'autres substances n'acquièrent la propriété 1i:5,c-baillisante qu'à l'ai de d'une calcination ména gée qu'el I es subissent seules, ou mélangées avec de la chaux ;

telles sont les argiles ; enfin, d'autres matières siliceuses, calcinées ou non, demeurent, comme on dit, inertes; tels sont la plupart des sables

Deux états différens 4e la silice.

La matière siliceuse se présente donc comme active ou comme susceptible de le devenir par la calcination, ou- bien comme inerte : ce sont évidemment des états différens de la silice. M. Berthaut donne le nom d'acide silicique à la silice qui peut agir sur la chaux et réserve ce dernier nom à la matière inerte ; mais il n'y a malheureusement aucun moyen de distinguer à priori ces différens états ; la silice gélatineuse, soluble dans les acides et les alcalis , a été reconnue depuis long-temps comme très-active, mais il y en a d'aussi active parmi celle insoluble et en grains de volume appréciable.

L'auteur énumère ainsi les diverses variétés de la silice soluble dans la matière siliceuse : dans les acides et dans l'eau ; 2°. celle soluble l'hydrate de potasse ou de soude ; 3°. celle calcinée, même à l'état de grains palpables; 4°. celle insoluble dans les corps précédens , soit crue, soit cuite; 5°. enfin celle complétement inerte , quelle que soit sa ténuité ou la finesse qu'on lui donne. Dans les quatre premiers états, cette substance possède la propriété d'agir chimiquement sur la chaux , de la rendre insoluble et de former avec elle ( et de l'eau ) un corps dur et même très-dur :

DES MOUTIERS ET DES CIMENS ROMAINS.

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dans le cinquième, elle en est empiétement

privée. Les quatre premiers constituent une substance active jouant le rôle d'élément électronégatif, et mérite le'nom d'acide silicique ; l'autre est totalement .inerte et conserve le nom de

silice.

C'est M. Vicat qui a reconnu le premier que l'acide silicique n'a pas besoin d'être soluble par les agens chimiques, pour posséder la faculté hydraulisante; c'est ainsi que de la silice gélatineuse , dont l'état fait concevoir l'action chimique sui- la chaux, ayant été calcinée de manière à se présenter sous la forme d'une poussière plus ou moins grossière, et qui n'est plus dissoluble

par les agens chimiques, conserve encore la même influence sur la chaux.

L'auteur a constaté ce fait par des expériences nombreuses; il ajoute : « Nous avons été presque constamment plus satisfaits des mortiers que l'acide silicique nous a donnés, après sa calcination, que de ceux qui provenaient de sa gelée)) ; cependant dans le premier de ces états, sa cohésion, sa densité minou, sont comparables à celles de la silice inerte, tandis que dans le second, elles sont extrêmement faibles, et par conséquent favorables aux réactions chimiques. Dans la combinaison directe de l'acide silicique avec la chaux hydratée, l'influence de la cohésion est nulle : nous l'avons fréquemment observé. » li semble difficile d'assigner la différence qui existe entre la farine de silice, substance inerte, et silicique soluble et insoluble; mais il D'est pas douteux qu'elle ne suive tous les degrés , et qu'on ne puisse former de la farine à peine en6.