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ITINÉRAIRE
la route de l'Andalousie : on les observe très-bien à la Cuesta de la Reyna, sur les flancs de la vaste coupure qui existe dans ce plateau aux environs Terrain de transport ancien.
Étendue des terrains tertiaires.
d'Aranjuez, et au fond de laquelle se réunissent les deux fleuves du Tage et du Jarama. Le terrain de sables et de galets , qui, selon toute apparence, est contemporain du terrain de transport ancien disloqué par le redressement de la chaîne principale des Alpes, se montre çà et là sur le sol de la Vieille-Castille, et surtout sur le pied septentrional du Sommo-Sierra. Ce terrain de transport à une grande épaisseur dans les plaines que traverse la route de Madrid en Estramadure , entre le Tage et les cimes neigeuses qui séparent la Vieille de la Nouvelle-Castille. La mer dans laquelle se déposaient ces terrains devait s'étendre dans la direction de -.Bayonne à
Cadiz, depuis les env,irons d'Arganson dans la Biscaye, jusqu'aux terrains montueux qui annoncent l'approche des défilés de la Sierra-Morena
au voyageur qui se rend de Madrid en Andalousie: cette mer s'étendait sur une grande partie de l'Arragon et communiquait sans doute avec la Méditerranée par une ouverture au travers de la contrée montueuse qui dessinait déjà les côtes de Valence et de la Catalogne. C'était là probablement l'ancien détroit de Gibraltar -:.ear l'Espagne méridionale, unieencore à 'l'Afrique par des rapports si nombreux, ne paraît être séparée que depuis hier .de la chaîne de l'Atlas. La continuité de cette pe-
tite Méditerranée n'était interrompue, dans la
- direction indiquée, que par le long promontoire
du Sommo-Sierra et du Guadarrama, lequel se rattachait vers l'O.-S. aux contrées montueuses de l'Estramadure et de la province de Salaman-
D'UN -VOYAGE EN ESPAGNE.
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que. Quelques îlots, qu'un examen attentif de la contrée pourrait seul faire connaître, s'élevaient
'çà et là au-dessus des eaux : telle est la petite chaîne de Pancorbo qui, suivant M. Elie de Beaumont avait déjà pris une partie de son relief actuel avant le dépôt du second étage du terrain crétâcé. Le changement de cet état de choses me paraît devoir être rapporté à l'époque dm soulèvement
de la chaîne principale des Alpes ; il est sans doute en connexion intime avec une série de dis. locations dont M. Dufrénoy a fait connaître l'exis-
tence dans le voisinage de la chaîne des Pyrénées et dont il a plus tard suivi les traces dans diverses parties de la .Biscaye et de la Catalogne. La nature moderne du sol , la direction de plusieurs chaînes de montagnes; celle des cours d'eau qui prennent leur source dans l'Espagne centrale, et, enfin, dans plusieurs points, la stralification des roches sont, à mon avis, des traces suffisantes d'une révolution contemporaine de l'apparition des ophites.
Cette révolution n'a guères produit dans les Castilles de grandes lignes de fracture; elle paraît avoir élevé leurs plateaux d'un seul jet, en agissant à la fois sur une grande surface. Dans plusieurs localités, et notamment aux environs de Briviesca, les 'couches tertiaires n'ont qu'une faible inclinai-
son; cependant on reconnaît aisément que tout le centre de l'Espagne, et en particulier le plateau qui s'étend du Manzanarès au Jarama, présentent
souvent des traces de dislocations locales : la colline de Vallecas , près de Madrid, en est un exemple remarquable. Je ne pense pas que les ()pintes se rencontrent fréquemment dans les
Pancorbo
Époque du soulèvement de l'Espagne centrale.