Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 106]

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ITINÉR AIRE

abandonnés tout à coup par les Fuggars à l'in-

stant où elles fournissaient encore de grandes richesses. Ceux - ci ruinèrent, dit - on, les travaux en y introduisant des courans d'eau , et se retirèrent en Allemagne avec leurs trésors. Cette tradition, au moins en ce qui concerne la richesse des mines au moment de leur abandon , me paraît assez douteuse : la même opinion est attachée, dans cette partie de l'Espagne, à d'autres ruines abandonnées , et plusieurs capitalistes ont déjà eu à se repentir d'y avoir ajouté foi. Les environs de l'ancienne mine présentent encore les traces de l'activité qui y régnait autrefois: on voit à la surface les orifices d'un grand nombre de puits ; les flancs des montagnes environnantes ont conservé l'empreinte des canaux qui servaient à amener les eaux d'une distance de plus de 2 lieues.

Le puits principal, nommé Pozo- Rico ( PuitsRiche) , n'est comblé qu'en partie ; on y remarque jusqu'à une certaine profondeur un très-beau muraillement ; il est environné de gros monti-

cules de scories et des ruines des anciens batimens d'exploi tati on. Co min ej e m'occupais de rechercher

la destination de ces anciens ateliers, j'appris que

la dernière compagnie, qui avait 'tenté de re-

prendre les travaux du Pozo-Rico , avait exploité les restes des anciens édifices pour construire à ses agens des habitations dont le luxe était peu en harmonie avec l'incertitude du succès. Après de nombreuses fautes l'entreprise fut abandonnée et le sol se recouvrit bientôt d'une nouvelle génération de ruines. Cette circonstance m'obligea de renoncer au projet de dresser un plan de l'ancien état de la surface et de présenter aux amis de l'art des mines

une restauration des travaux des Fuggars.

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D'UN VOYAGE EN ESPAGNE.

Ce district est un pays de filons

par eXCei-rilons de Guadalcalle

lence. Le filon exploité -Par le Pozo-Rico est situé sur le sommet et le revers méridional d'une petite

vallée orientée de l'est à l'ouest. Tous les gîtes dirigés, à o° près , dans la direction nord-sud sont partagés par le ruisseau en deux classes bien distinctes. Les filons situés au sucl sont calcaires

et contiennent du minerai; tandis que ceux qui affleurent au nord sont formés de sulfate de ba.ryte et ont toujours été stériles dans les points où on les a exploités. A une très-petite dista nce de ce ruisseau, au pied même de la colline où se sont développés les travaux des Fuggars , on a attaqué assez récemment un filon calcaire qui , ainsi que le puits principal, est désigné sous le DOM de Santa-Victoria. Découra- Travaux/no-

gées par l'exemple des anciennes compagnies, les sociétés qui, depuis le commencement de ce siècle, ont dirigé leurs spéculations vers Guadalcanal, ont

renoncé au projet d'exploiter les anciens filons; elles se sont attachées à suivre le gîte de Santa-Victoria , qui affleure à la surface parallèlement au filon de Pozo-Rico et à une distance très-petite de

celui-ci. Les travaux, poussés d'abord avec activité, conduisirent dans une partie du gîte assez riche en minerai ; toutefois, les résultats ne répondant point aux espérances que l'on avait conçues, cette première société se décida à abandonner les travaux. Dans ces dernières années, ils ont été repris par une compagnie nouvelle, qui s'attacha principalement à obtenir une solution nette de la question en poussant très-activement les travaux dans la profondeur. Jusqu'ici le succès n'a pas répondu à la bonne direction des recherches : à -part quelques régions peu étendues, où l'on a ren14.

dernes.