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RÉVOLUTIONS SUCCESSIVES
redressées sous des angles variables lors de la
DES MONTS-DORES. 247 sent on n'a pas encore observé de véritables filons
sortie au jour des nouvelles formations que nous détaillerons bientôt. Quelquefois l'épaisseur de l'assise a varié un peu quand ces trachytes se sont répandus dans les inégalités du sol qui les supporte, et dans ce cas même il a pu y avoir coulée sur coulée pure-. ment locale, par suite de la lenteur avec laquelle les substances à fluidité pâteuse s'avancent sur des plans peu inclinés. Elle permet à certains filets plus liquides de se détacher d'abord de la masse principale , et de remplir les dépressions qu'ils
de cette roche venant de la profondeur, on ne peut assigner tel point ou tel autre comme étant de préférence celui par lequel elle s'est fait jour pour se répandre à la surface. Ce fait avait déjà frappé M. de Montlosier, car il dit, p. 15o de son ouvrage sur les volcans d'Auvergne : « Ces
vienne se niveler au-dessus. Cette circonstance me paraît avoir eu lieu pour les deux., ou trois assises
cette hypothèse semble d'abord toute naturelle, et de plus on est conduit, au premier aperçu des localités, à remonter la pente des différens lambeaux pour rechercher la bouche par laquelle ils seraient sortis, d'autant mieux qu ils sont ordinairement en relation d'inclinaison avec certains points saillans qui les dominent, comme les coulées de laves le sont par rapport aux cônes d'éruption dans les volcans modernes; mais du moment que dans les Monts-Dores on atteint ces points , on est fort étonné de ne plus reconnaître
rencontrent avant que le reste de la lave ne que l'on remarque au ravin des Egravats, et elle se répète fréquemment dans une seule et même coulée de- beaucoup des volcans d'Auvergne. Il suffit d'avoir vu couler les laitiers de nos -hauts-. fourneaux pour se rendre compte de ces accidens
qui ont pu aussi modifier un peu les trachytes en changeant la durée de leur refroidissement; mais je reviendrai sur ce sujet dans la seconde partie du mémoire. Je dois encore mentionner ici une observa-
tion importante, à peu près du même ordre
que la précédente , que M. Cordier m'a communiquée. Ce célèbre géologue a observé que ces trachytes ont quelquefois rempli par le haut des fractures qui paraissent s'être faites dans les conglomérats, à peu près au moment de leur éruption, en sorte qu!il en est résulté des filons terminés par en bas et se liant par le haut à la grande assise superposée ; il en existe plusieurs au
pied du pic de Sancy; mais, comme jusqu'à pré-
courans paraissent sourdre de la montagne elle-
» même, sans que rien puisse constater le lieu » précis de leur origine. »
On a souvent prétendu que cette grande formation était le résultat de coulées diverses qui auraient pris leur inclinaison actuelle dès l'origine;
la moindre analogie dans les caractères essentiels, en sorte que Von est forcé de renoncer à cette opinion; bien plus, ces sommets ont souvent donné des coulées indépendantes qui se sont répandues
sur la surface de la masse qu'ils ont soulevée; c'est ce qui se voit entre autres au roc Cuzeau, vers
lequel la grande assise du trachyte porphyroïde du plateau de Durbise se relève, mais qui luimême est un cône de trachyte gris bulleux ou compacte, muni de sa coulée spéciale& même nature ,-et complétement différente du trachyte porphyroïde(fig. 2 et 3).