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MINERAIS DE FER
ment offre un rapprochement très-remarquable c'est de se trouver constamment au contact du granite et du calcaire, ou du moins très près de cette ligne. Je rappellerai en ou tre, que lesmi nes du
Canigou forment par leur ensemble une espèce de zone à la séparation du terrain de transition et du granite; que près de Saint-Martin le contact du granite et de la craie i n férieure est marqué par la
présence du minerai de fer. Dans les mines de Rancie, il est vrai , on n'aperçoit nulle part ce con-
tact, mais j'ai déjà annoncé que le granite apparaissait i; très peu de distance de la mine , et que peut-être y avait-il connexion entre ces deux roches en quelques points. Du reste, ce contact n'est pas rigoureusement nécessaire pour concevoir que la présence des minerais soit intimement lié avec le soulèvement des granites. En effet, si la ligne de séparation des terrains est favorable à la sublimation des substances métalliques, on peut concevoir que, dans certaines circonstances, l'ap-
parition du granite ait produit une espèce de cémentation qui a permis aux substances de même
nature de :e mouvoir et de se rapprocher peut, être par des phénomènes électro-chimiques. La disposition des amas de Rancie et de qüelquesuns des gi tes du Canigou, comme celui de entourés de tous côtés par la roche qui les renfermen t,s'accorderai t bien avec une semblable origine.
L'époque de la formation de ces amas de mine-
rai de fer est plus moderne que les terrains de craie, et me paraît plus ancienne que le dépôt des terrains tertiaires. L'apparition des ophites, qui a eu lieu long-temps après la formation de ces derniers terrains, est bien accompagnée de quelques veinules de fer oligiste : ces porphyres,
DES PYRÉNÉES.
343 auxquels nous attribuons le relief actuel du groupe du Canigou , se trouvent aussi très rapprochés de la mine de Rancie , et l'on pourrait peut être sup-
poser que tous les minerais, dont il est question dans ce mémoire, ont été produits en même temps
que les ophites. Mais une considération importante m'empêche d'adopter cette opinion c'est qu'il n'existe pas de minerais de fer semblables ceux de Rancié dans les terrains tertiaires de la chai ne des Pyrénées, quoique ces terrains soient en beaucoup de points altérés et surtout dérangés par la présence des ophites ; ces minerais ont sans cloute été introduits à l'époque où le granite des Pyrénées s'est fait jour, immédiatement après le dépôt des terrains crétacés : probablement ils sont la conséquence du soulèvement de cette ehaine. Les minéraux métalliques de la partie orientale
des Pyrénées me paraissent pour la plupart devoir leur origine à la même cause; c'est ce que
prouve l'analogie du gisement des minéraux
cuivreux de la mine de fer de Rancie et de la mine de cuivre de Canaveilles , près de Prades. Le minerai de. Canaveilles existe à la séil est en outre paration du granite et du mélangé d'hématite et decalcaire.' fer carbonaté. Enfin, dans la vallée de V icdessos , on voit constamment le mélange de ces différens minerais à l'approche du granite. N. Marrot dit à ce sujet : « Qu'aux environs de Vicdessos , lorsque les couches schis-
teuses sont interrompues par du granite, elles renferment des filons contenant de la galène argentifère, de la pyrite magnétique, du cuivre pyriteux, etc., et des amas de minerai de fer tmchisions. » analogues à ceux de la vallée de Sem. »
En résumé, les faits que j'ai exposés dans ce mémoire me conduisent à conclure que,