Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 171]

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DESrl'YRÉNÉES.

MINERAIS DE FER

On ne connaît pas la disposition relative de

l'amas exploité dans l'ancienne mine de l'Escudelle et dans celle de Lauriette; mais un puits percé dans la mine de l'Escudelle,pou r reconnaître si le minerai se prolongeait dans la profondeur, a rencontré la roche à quelques mètres au-clesus du niveau de l'Escudelle ; je ne connais pas la position de T ce puits d'une manière assez positive pour la tracer sur la qu'il est à plus de coupe, cependant je suis certain du mur vertical auquel vient. se 400 met. en arrière Craugne, et qu'ainsi le mine. terminer la mine de la

rai suit en descendant la marche rétrograde que nous ,avons annoncée. Enfin, la galerie Beequey, point le plus inférieur des travaux ouverts dans la montagne de Rancie, a également montré cette

disposition générale; on est donc:conduit à su pposer que les différens renflemens ou amas dont se comau-delà pose le gîte de Rancie ne se prolongent pas d'une ligne onduléem ,in, qui passerait par l'extré-

Nature du minerai.

mité de l'exploitation de la mine de la Craugne. La partie la plus puissante du gîte est à la hau, teur des mines de la Craugne et de Lauriette tréégale distance des deux ex situées à peu près à mi tés; ainsi il est probable que ce vaste dépôt métallifère ne se prolonge pas beaucoup au dessous de la galerie Becquey. Le minerai de fer exploité dans l'es mines de Rancie consiste principalement l'état d'hémaen. fer oxidé hydraté souvent ,à des rognons .de fer spathique tite. On y trouve quelque abondance à rapproche disséminés avec outre du fer oxidé rouge du calcaire. Il existe en minerai micacées

mais ce dernier en paillettes recueilli dans accidentel. Enfin on a est tout-à-fait cette mine quelques échantillons de manganèse de cuivre oxidé cristallisé, de cuivre pyriteux , bleu. carbonaté vert et de cuivre carbonaté

,

9./ 0,1 t

D'après la position que j'ai indiquée pour le calcaire et le granite près de Vicdessos , on doit pré-

sumer que cette dernière roche se trouve à une petite distance de la masse métallifère : nulle part on n'observe son contact avec le granite , mais il

est très rapproché de la mine et il se montre au

jour de tous côtés dans le ravin qui descend de Sem

à la grande route. On le voit également près du col qui conduit de Sem à Lercoul. On peut donc, sans faire une hypothèse inadmissible , supposer que le granite et le minerai sont en connexion et que la production de ce dernier a eu lieu au moment où le granite s'est introduit dans le terrain , c'est- à-dire postérieurement au dépôt des formations crétacées.

Si maintenant on rapproche les faits que j'ai

exposés dans ce mémoire, ou remarquera que les minerais de fer se trouvent au Canigou , enclavés dans le terrain de transition. A Rancié ils forment des amas dans le lias; enfin, aux environs de SaintMa

,

ils sont associés a u terrain créta-

cé : la présence de ces minerais dans des terrains d'un ordre si différent conduit naturellement à ne les considérer comme essentiels à aucun d'eux. Mal-

gré cette grande différence dans rage des terrains qui contiennent les minerais de fer , l'identité mi né ral ogi qu e et de gisemen t de ces minerais est complète ; aussi, jusqu'à présent , cette identité a-

t-elle été admise; il est vrai qu'on supposait que tous les calcaires saccharoïdes avec lesquels les minerais de fer sont en connexion, appartenaient au terrain de transition, tandis que- j'ai montré qu'ils

étaient de formations très variés. Mais s'il existe une si grande différence dans la nature des terrains

qui contiennent les minerais de fer, leur gise-

Résumé.