Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 206]

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g5 Sur l'emploi et la préparation de l'ACIDE FORMIQUE; par M. Diibereiner. ( An. de Ch., t. 52 , p. 105. ) Préparation.

Voici quel est le procédé le plus avantageux pour se procurer l'acide formique On dissout i p. de sucre dans 2 p. d'eau, on mêle la dissolution, dans la chaudière d'un alambic en cuivre, avec 2 à 3 p. de peroxide de manganèse bien pulvérisé ; on chauffe jusqu'à environ 500 C., et on ajoute peu à peu au mélange, et en ayant soin de l'agiter continuellement avec une spatule de bois, 3 p. d'acide sulfurique con-

centré, qui a été d'avance étendu de son poids d'eau. A l'addition du premier tiers de l'acide, il se produit une si vive effervescence qu'il y aurait débordement dans le cas où le vase n'aurait pas une capacité 15 fois aussi grande au moins que le volume du mélange ; il faut alors placer le chapiteau sur l'appareil , et le mettre en communication avec le tube réfrigérant, afin de condenser

EXTRAITS.

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Veut-on obtenir de l'acide formique très concentré ou de l'éther formique, on sature la liqueur acide qu'a produit le sucre avec du carbonate de

soude, on évapore la dissolution saline jusqu'à siccité, et on distille 7 p. de sel sec, soit avec Io p. d'acide sulfurique concentré et 4 p. d'eau, soit avec un mélange de 10 p. d'acide sulfurique concentré et de 6 p. d'alcool parfaitement rectifié. On purifie l'éther en l'agitant d'abord avec de

la magnésie pour enlever l'acide, puis avec de l'eau pour séparer l'alcool , et on le rectifie en le distillant sur du chlorure de calcium. L'acide formique est un très bon réactif pour

Usages.

réduire les oxides et les chlorures des métaux nobles par voie humide, et pour séparer dans leurs dissolutions acides les métaux nobles de ceux qui ne le sont pas. Cette réduction et cette séparation desmé taux nobles de leurs dissol litions se font pres-

que instantanément en versant dans les liqueurs chauffées presque jusqu'à l'ébullition, une disso-

lution d'un formiate alcalin. Il se produit une

les vapeurs acides qui se dégagent. Dès que le mou-

vive effervescence, due à la transformation de l'a-

vement produit par cette première réaction s'est apaisé, on ajoute les deux autres tiers de l'acide sulfurique dans la chaudière, on agite le tout, et on distille presque jusqu'à siccité. On obtient un liquide limpide, d'une oderir pénétrante , qui se compose d'un mélange d'eau, d'acide formique et d'une substance huileuse; on le neutralise avec de la craie , et on l'évapore dans une cornue quand

cide formique en acide carbonique, et le métal se précipite en poudre très divisée, et si complétement qu'il n'en reste pas trace dans la liqueur. On peut, en recueillant le gaz acide carbonique et mesurant son volume , doser d'une manière très exacte de très petites quantités d'un métal noble quel qu'il soit. L'acide formique change le cldoride de mer- Propriétês.

on veut recueillir la matière éthérée qui passe avec

cure en chlorure à la chaleur de l'ébullition, mais il ne réduit pas celui-ci. A froid l'acide formique ne trouble par le nitrate de protoxide de mercure, mais à la chaleur

l'eau dans laquelle elle se dissout, et dont on peut la séparer au moyen du chlorure de calcium, liv. de sucre fournit assez d'acide formique pour saturer 5 à 6 onces de craie.

(le l'ébullition il en précipite le mergie à l'état