Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 67]

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DU SEL GEMME.

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

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galerie : c'est celle dite de secours. Et cela provient de ce que le fond de son puisard n'était qu'à 4-, o au-dessous de la galerie qui communique avec les puits d'extraction ; en sorte que, sans cette galerie de secours, il n'y aurait pas eu l'espace suffisant pour contenir les eaux seulement pendant deux heures. On ne s'explique pas mieux l'utilité de ces deux puits d'extraction accolés l'un à l'autre, et ne faisant, en dernière analyse, que le service d'un seul

puits à deux compartimens , mais après avoir exigé des frais presque doubles. Sans doute il convient, en général, d'avoir deux puits dans une exploitation : c'est pour faciliter l'airage , c'est pour avoir deux centres d'extraction, c'est enfin pour assurer le salut des ouvriers, en cas où l'usage de l'un des deux serait momentanément empêché. Mais n'est-il pas évident que pour atteindre ce triple but il faut que les puits soient à une assez grande distance l'un de l'autre ? et que pour satisfaire à la loi d'économie, il. faut même qu'ils soient à la plus grande distance possible, eu égard

à la dépense qu'occasionne le creusement d'un puits, au coût du roulage et à la richesse en épaisseur du gîte qu'on exploite, et que les deux puits

accolés de la mine de Dieuze ne satisfont à aucune de ces exigences ? La manière dont on a exécuté le revêtement du

puisard mérite d'être remarquée. C'est un moyen simple de boiser à cadres contigus de haut en bas et sans avoir recours au boisage provisoire, mais qui ne s'applique toutefois que lorsqu'il ne s'agit pas de retenir de l'eau. Quant au boisage intérieur des puits d'extraction , il ne présente point d'avantage sur celui qui

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a ésé employé à Vie, et la coupe en est beaucoup moins facile à faire, sans compter qu'il se trouve encore renchéri sans nécessité par les vingt crampons et les huit goujons en fer que chaque cadre emploie. Mais quel était le but de ce double boisage, de cette terre interposée, enfin de tout ce système de

construction appliqué aux puits .d'extraction et différent de celui du puisard? Evidemment ce but n'a pu être que d'éloigner les eaux de ces puits pour les rejeter sur le puisard, ou peut-être pour les retenir au moins en partie, comme cela arrive effectivement, ainsi que je m'en suis assuré en adaptant au boisage intérieur, dans le puits Saint-

Étienne, un tuyau de plomb dans lequel l'eau s'est élevée jusqu'à 12,5o du jour. Or, dans l'un comme dans l'autre cas, il aurait été beaucoup plus simple de recourir à l'application du picotage et du cuvelage et en même temps beaucoup plus efficace. En effet, ix mois ne s'étaient pas écoulés lorsqu'une affuence d'eau extraordinaire en-

traînant de la terre noire se fit jour par la gargouille d'eau douce du puits Sainte - Barbe. L'écoulement dura deux heures, et ne cessa sans

doute que parce que la terre chariée par l'eau finit par obstruer elle-même le passage qu'elle s'était fait d'abord. Toutefois, pour éviter le retour d'un pareil accident, on s'empressa d'établir à 2 mètres environ au-dessous de la fondation anglaise, une trousse picotée, sur laquelle on éleva, jusqu'à la rencontre de cette fondation, du cuvelage de 0m, 15

d'épaisseur, derrière lequel on coula du béton, et dont les joints furent soigneusement calfatés. Un mois après le même accident eut lieu au puits Saint -Etienne , et nécessita le même remède.