Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 68]

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

D'ailleurs, j'ai déjà dit qu'il avait fait clouer des lames de plomb sur tous les joints pour empêcher l'eau de se répandre dans les puits. De pareils faits démontrent hautement l'impuissance clu système employé à Dieuze par les Anglais pour isoler les eaux.

SII. Reprise des travaux par ta Compagnie. La première opération fut de poursuivre le foncément des deux puits d'extraction que l'on poussa jusqu'à ce qu'ils aient eu traversé la neuvième couche de sel.,, jusqu'à io8 mètres environ

de profondeur. On s'arrêta à ce point, parce que cette couche puissante de 4'1,6o présentait une épaisseur de 3 mètres de sel de qualité passable, ce qui détermina la compagnie à y ouvrir une exploitation provisoire , pressée qu'elle était d'alimenter ses ateliers avec des eaux saturées. Cette

exploitation se fit par galeries de 5 mètres de large et de 3 mètres de haut, et à peu près sur le

même plan que celle de Vie. Le développement total de ces galeries est de 900 mètres environ. En même temps on s'occupa d'agrandir la chambre des eaux salées, de manière qu'elle pût suffire à un approvisionnement de soixante-dixet on établit une machine à moneuf lettes heures' attelée de quatre chevaux pour faire l'extraction du sel jusqu'à l'installation de la machine à vapeur. On a vu plus haut qu'à la cessation de l'entreprise anglaise, l'épuisement se faisait à bras, et qu'il employait soixante-deux hommes par jour. Ce provisoire coûtait 2,400 francs par mois, et il pouvait se prolonger encore long-temps ; il était

DU SEL GEMME.

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donc urgent de le remplacer par un autre n'Oins coûteux. C'est pourquoi je m'empressai dé faire instaler dans le puisard la pompe en fonte ( de o"',1 4 de diamètre), qui plus tard devait recevoir son Mouvement de la machine à vapeur, mais en le lui faisant donner provisoirement par un balancier en bois mu lui-même par un manége engrenages. Ce manége était attelé de trois chevaux qui coûtaient 800 francs par mois, en sorte que cette disposition, pendant près de neuf mois qu'elle fut appliquée jusqu'à la mise en activité de la machine à vapeur, a produit une économie de 12,000 francs, défalcation faite de la dépense qu'avait demandée l'établissement du manége , dont les principaux agrès existaient déjà dans la saline, et qu'il ne fallut que déplacer. D'ailleurs, ce manége a été conservé, aussi bien que la machine à molettes, et l'un et l'autre suppléent en cas de besoin à la machine à vapeur. Cette machine a été mise en activité au mois d'avril 1827, en même temps qu'un appareil d'ex-. traction à câbles plats. Je décrirai l'un et l'autre avec détail dans la suite de ce Mémoire. Qu'il me suffise pour le moment de dire que cette machine est de quinze chevaux, à moyenne pression, à double effet, sans détente et sans condenseur. A cette même époque, on a exhaussé les puits d'extraction jusqu'au second étage du bâtiment qui les contient, et cela pour la cause qui sera indiquée plus tard. Dans le système de l'entrepreneur anglais, la Approfondis descentedes ouvriers devait s'opérer par les ton- uspenseanrtd. nes, moyen toujours périlleux : il fallait changer cet état de choses. Malheureusement les puits

d'extraction avaient été construits trop étroits