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DU SEL GEMME.
RECHERCHE ET EXPLOITATION
à travers le sel. Cette matière est grenue et humide; elle est insipide, peu soluble ; elle précipite par le muriate de baryte et par roxal ate d'ammomaque ;. c'est donc du sulfate de chaux. Le
deuxième fait, c'est qu'il n'est pas rare de trouver
une couche d'eau infiniment mince, interposée entre les lames du sel, lorqu'on le clive. Le sel se rencontre aussi à l'état lamelleux que nous venons de décrire, mêlé dans le salzthon
qui forme les intervalles des couches; mais, outre, il se trouve là, ainsi que nous l'avons dit à propos de la mine de Vie, à l'état fibreux, en veines ou petits filons qui ont quelquefois plus de 2 décimètres d'épaisseur. Ce sel est le plus habi-
tuellement couleur de feu, plus rarement jaune de vin ou blanc. Les fibres sont ou droites ou diversement courbées. On rencontre parfois dans ces veines du sel lamelleux associé au sel fibreux, et c'est là que l'on a obtenu, encore fort rarement, des cubes dégagés sur quelques-unes de leurs faces. Dans tous les cas, le sel fibreux présente encore la texture lamelleuse quand on le casse perpendiculairement aux fibres. Il arrive quelquefois que l'on trouve dans une même veine du sel et de
l'anhydrite fibreux, les fibres étant à peu près continues de l'un-à l'autre minéral, et ayant pres-
que la même coloration, en sorte qu'il faut de l'attention pour distinguer où finit l'un et où com-
mence l'autre. J'ai vu dans un de ces cas le sel occuper le milieu du filon, pendant que l'anhydrite se trouvait près des deux parois, auxquelles, d'ailleurs, les fibres étaient normales.
L'identité entre les terrains traversés à Vie et à Dieuze s'observe jusque dans les détails, et par exemple, jusque dans la présence de ces lignes
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parallèles en général aux plans de séparation des bancs, et qui divisent les couches de sel en zones diversement nuancées. Je dis, en général, parce qu'on rencontre souvent, en effet, des anomalies dans ce parallélisme. J'ai indiqué aussi que les surfaces de séparation des bancs étaient en général planes. Cette règle n'est pas non plus sans excep-
tion; et c'est ainsi qu'on voyait en un point, à
Vie, le salzthon qui forme le toit de la cinquième couche se ramifier, s'extravaser pour ainsi dire,
dans cette couche, sur la hauteur et la largeur
d'un mètre environ. Ici encore, comme à Vie, on a trouvé de l'eau saturée au toit de la première couche de sel, et pas une goutte au-dessous de ce niveau. Au puits Saint -Étienne cette eau sortait également d'un vide existant entre le sel et le terrain supérieur, mais seulement par places , et non pas sur tout le pourtour. Au puits Sainte-Barbe ce vide se réduisait à peu de chose, et il n'existait même pas au puisard. Mais on a vu aussi qu'il n'y avait que très peu d'eau dans la première de ces fosses, et encore moins dans la dernière, où elle ne venait même pas au toit du sel , mais à un metre audessus.
L'approfondissement du puits avait donc fait Plan général reconnaître deux couches de sel au-dessous de la neuvième ; mais la dixième était toute brouillée couche.. de salzthon , tandis que la onzième, ayant déjà une forte épaisseur ( 5m,2 communément), contenait en quantité notable du sel blanc, du sel bon à être consommé à l'état gemme, ce qui était encore confirmé par quelques galeries d'exploration que l'on y avait poussées. D'un autre côté, le sondage avait reconnu une douzième couche plus