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TERRAIN FRESUAIE SALIFÈRE
Ainsi les cinq sources produisent environ 800 mètres cubes d'eau salée en vingt-quatre heures. Cette énorme quantité d'eau ne varie pas beaucoup avec les saisons, car j'ai visité cette source au mois d'octobre 1832, c'est-à-dire à la lin d'une très longue sécheresse, et le volume total de l'eau n'était guères moins considérable qu'au mois de mars 1833, à la suite des pluies presque continuelles des mois de décembre, janvier, février et
mars. J'ai remarqué aussi que la salure était la Variation même aux deux époques. dans le régime
il y a cependant des variations, mais fort
des sources étranges, dans le volume de chaque source, dans l'apparence de l'eau et dans sa salure; quelquefois, sans que l'on remarque aucun changement dans l'atmosphère, le volume d'eau croît subitement, et il arrive presque toujours qu'elle est en même temps plus salée; on a observé souvent aussi que dans ce cas l'eau est trouble et mé-
langée d'une terre rouge; au contraire, lorsque les sources fournissent un moindre volume d'eau, on a cru remarquer qu'elle est en général moins trouble et moins salée; ces renseignemens m'ont
été donnés par une personne qui se tient sur le lieu même et qui fabrique journellement du sel avec cette eau. Je tiens en outre,. d'une personne cligne de confiance, que pendant long-temps cette source n'avait fourni qu'une eau très peu salée et
dont on ne tirait aucun parti; qu'il y a quarante ans environ elle se chargea tout à coup de matières salines au point à peu près on elle se trouve
aujourd'hui; mais que depuis cette époque elle ne laisse pas de varier encore presque journellement. Ces faits portent à penser que la salure des eaux
DE FOURTOU ET SOUGRAIGNE.
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'provient de la dissolution de dépôts salins exis- Probabilité tant dans l'intérieur de la montagne; que ce selddeu is'eeixissteeiniz se trouve en rognons ou en couches dans de l'argile rouge, et que lorsque les eaux des sources croissent par une cause quelconque elles détachent, en se précipitant, des lkigmens de sel et de terre, et se chargent de ces deux substances; qu'au contraire,
lorsqu'elles diminuent ou restent stationnaires, elles ne dissolvent que le sel des parois des conduits oit elles passent et n'entraînent presque pas d'argile avec elles. Il est une autre observation qui tend à faire supposer l'existence d'amas assez considérables de sel
gemme dans l'intérieur de la montagne, au sud de la vallée des sources. Au delà de l'escarpement
de grès calcaire qui forme la crête, se trouve.u plateau dont la pente est peu sensible, le sotest formé par le grès siliceux jaunâtre : on remarque que sur plusieurs points le sol s'est crevassé, et qu'il s'est formé des fentes, qui ont quelqu fois 2 ou 3 mètres de largeur, ro à 12 mètres. de longueur et autant de profondeur, comme si dans l'intérieur de la montagne il se fût formé des vides (par le dissolution des meesses de sel gemme), et que les masses de roches supérieures, manquant de point d'appui, se fussent alors affaissées et fendues. Ces crevasses sont désignées sur le planfig.i et la coupefid,T. 4 par les lettres c, c, c.
Enfin, un homme de Bugarach, qui me suivit pour m'indiquer la position des anciens travaux d'exploitation du jayet, me rapporta que son père était un des mineurs occupés à cette exploitation, et que ceux-ci, en creusant une excavation au fond dela plus longue gal crie dont j'aiparlé plushaut, avaient
rencontré une masse de sel gemme; ce sel était
Bugarach.