Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 112]

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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX

par des dépôts ferrugineux analogues, comment il se faisait que le travail utile des pompes des mines de Pont-Gibaud diminuait au bout d'un certain temps ; et avant de quitter la direction de ces exploitations, j'ai conseillé au propriétaire le nettoyage des tuyaux aspirateurs qui étaient en bois, comme l'une des choses qui devaient fixer son attention. Si les circonstances sont favorables à d'autres produits , connue au Mont-Dore à la source du puits de César, qui entraîne jusqu'à 12 kilogrammes de silice par jour, alors cette silice se dépose dans les conduits souterrains que l'eau parcourt, sous forme de rognons tuberculeux, souvent fort gros et qui ressemblent beaucoup à du silex; mais ils sont facilement solubles dans la potasse caustique; cette observation est encore due à M. Berthier. Sous d'autres influences, comme dans les fissures des roches de schistes de transition de la Tarentaise qui se trouvent avoisinées par de grands dépôts de travertins, j'ai remarqué que ces tubercules sont composés essentiellement de chaux carbonatée pure et sont disséminés sur une incrustation planiforme de même nature. Veut-on d'autres formations semblables en structure? Il me suffira de citer les champignons de cuivre métallique qui sont formés clans les dservoirs en bois par la réaction du sulfate de peroxide de cuivre sur le ligneux ou les matières organiques, ainsi que MM. Clément Desorme, Taillefer et I3ucholz l'ont observé, réaction semblable jusqu'à un certain point à celle que j'ai admise entre la matière organique, le peroxide de fer et la fonte des tuyaux de Grenoble.

DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.

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D'ailleurs quel métallurgiste n'a pas observé que les cadmies métalliques des fourneaux de fusion, provenant de la vaporisation des sulfures, sulfates, oxides, etc., prenaient à chaque instant cette disposition; la suie de nos foyers domestiques y est même quelquefois sujette : les courans de liquide sont remplacés ici par des courans de gaz ou de vapeurs. Résumant donc les circonstances de ce phéno-

mène, il est clair qu'il est en majeure partie le résultat de la précipitation successive d'une matière trop peu soluble ou trop troublée d'ailleurs pour pouvoir cristalliser régulièrement et dans toute la masse; car, en détail, les pulvicules , qui constituent les tubercules, sont eux-mêmes souvent

cristallins, et leur cassure résinoïde dans certaines couches dénote une attraction de cohésion très énergique. Les dépôts commencent en un point quelcon-

que, le plus ordinairement sur une aspérité ; ils s'allongent par de nouveaux dépôts, et à mesure qu'ils présentent plus_ de surface, ils grandissent avec d'autant plus de rapidité que leur volume, en s'augmentant, leur permet d'arrêter plus efficacement au. passage les matières qui ont une tendance à se déposer: delà cette forme de champignon

ou de poire qui les caractérise. Si les eaux sont stagnantes, leur axe est perpendiculaire au plan sur lequel ils sont fixés, quelle que soit d'ailleurs la position de celui-ci par rapport à l'horizontale; mais s'il y a un courant, alors cet axe se dirige dans le sens de celui-ci : au reste, M. Gueymarcl est arrivé à la même explication de la disposition des tubercules. Ce qu'il. y. a en outre de vraiment intéressant