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302 Ressemblance
OBSERVATIONS
SUR L'ESTRAMA DU RE .
même que celui des plateaux du Hartz occidental,
ces accidens se raccordent par des pentes assez
lequel rEstramadure présente encore d'autres points de ressemblance; car si le ciel brumeux et la végétation du nord se retrouvaient encore à 130 vers le sud, le paysagiste, ainsi que
avec le Hartz. avec
le géologue confondraient aisément les plaines de Talarrubias avec celles de Clausthall et de Zeller-
feld. Le mineur lui-même pourrait entrevoir pour l'avenir de nouveaux traits de ressemblance, et regarder les minerais, si communs à la surface des schistes et des grauwackes de l'Estramadure ,
comme les affleuremens de riches filons semblables à ceux qui font, depuis tant de siècles, richesse du Hartz hanovrien. Le même plateau, fréquemment interrompu. par les accidens que je décrirai plus loin , se retrouve avec des caractères constans sur tous les points de la contrée, notamment à l'ouest et au nord, près de la frontière de Portugal, aux environs d'Albuquerque, de Truxillo , et sur la rive gauche du Tage; vers le sud et l'est, aux environs de Llerena , dans le pays d'Almaden , et bien au del.à vers l'est,- dans la province de la Manche, où il se rattache au plateau de la Nouvelle-Castille. La surface du sol, toujours formée de roches anCaractères du ci enfles à strates très-inclinées, et cà et là de roches plateau.. cr istalli nes , présente quelquefois 'des plaines unies où l'on n'aperçoit pas, sur une longueur d'un ou deux myriamètres, la plus légère différence de niveau : tel est le caractère du plateau au nordest de Llerena , et sur la rive droite du Rio-Zuja , près de son embouchure dans le Guadiana. Plus
communément on y rencontre de légères ondulations, qui ne s'étendent pas à plus de 20 ou 3o mètres de part et d'autre du mveadMoyen ;
3o3
douces ; en sorte que, vu de l'un de ces points culminans, l'ensemble du pays se présente toujours comme une plaine parfaitement unie, à l'horizon de laquelle se dessinent très-nettement les chaînes de montagnes qui s'élèvent en si grand
nombre au-dessus du plateau. La contrée qui peut être citée comme type de ce genre de paysage est celle que traverse le Rio- Zuja entre Talarrubias et Castuera elle occupe, de part et d'autre de ce ruisseau, une largeur de a myriamètres : elle offi'e pendant l'hiver de grandes ressources aux troupeaux et est connue par ce motif sous le nom de Pâturages de la Séréna. On ne peut guères dire que la contrée soit bai- Cours d'eau. gnée par les rares cours d'eau qui la sillonnent çà et là : la plupart coulent dans des échancrures
étroites, et profondes de 5o à Go mètres : en général, on n'est averti de leur existence qu'à l'instant
où l'on arrive sur les bords du ravin : c'est donc une exception assez rare que d'apercevoir un ruisseau dans cette partie de l'Estramadure. Les principaux affluens du Tage, du Guadiana et du Guadalquivir méritent seuls le nom de ruisseaux. Quant aux affluens secondaires indiqués sur les cartes, les uns sont à sec dès le mois de juin, et les autres n'existent que dans l'imagination des géographes. Dans la Planche V, j'ai conservé ceux
qui sont indiqués ordinairement sur les cartes détaillées de la province ; mais je n'ai donné un nom qu'à ceux qui pourraient fournir de la force motrice à des usines, et qui conservent un peu d'eau pendant les chaleurs de l'été. Ce que je viens de dire des ruisseaux s'applique au reste, en partie , aux principaux cours d'eau