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OBSERVATIONS 374 il semble que, malgré sa richesse en minéraux métalliques , ce pays n'est point destiné à devenir un de ces foyers d'industrie dont le développement produit au loin une révolution dans le commerce
des métaux. Il est probable , toutefois, que les mêmes circonstances y favoriseront un jour l'éta-
blissement de ces petites exploitations, qui, en disséminant l'industrie sur tout un territoire, introduisent l'habitude du travail, l'aptitude à exécuter des travaux variés, et en général l'esprit des spéculations industrielles dans toutes les classes
de la population. Influence de la nature :dtt sol sur la distribution des cultures et ,des populations.
La plupart des auteurs qui ont écrit sur l'Estramadure , frappés du faible rapport qui existe aujourd'hui entre l'étendue du sol cultivé et la
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SUR L'EST RA MA D1J RE .
dans les diverses parties de cette province, et que, dans plusieurs d'entre elles, les circonstances na-
turelles n'ont jamais donné beaucoup de prise à l'industrie de l'homme. Il n'existe peut-être pas de contrée dans laquelle cette inégalité soit liée plus intimement à la nature du sol. Pour.prouver jusqu'à quel point s'étend cette influence, je résumerai ici en peu de mots, sous une forme particulière, les caractères des trois grandes formations qui constituent le sol de l'Estramadure : le terrain de transition, le granite et le terrain tertiaire. Le terrain de transition est en général beaucoup, Terrait,' de moins fertile que les deux autres ; on observe toutefois des nuances assez tranchées dans les ressources
que cette partie du sol offre à l'agriculture. Dans toute rétendue de ées plateaux qui bor-,,PEâstrj,e,,s,dree. dent la rive gauche de Guadiana, on ne voit sou-
surface totale de la province, ont déploré l'état de décadence où se trouve cette partie de l'Espagne. Les traces de cette décadence sont en effet assez visibles sur les rives du Guadiana, où de grandes cités romaines sont transformées aujourd'hui en misérables bourgades : d'un autre côté, les causes
vent, à la surface du sol, aucune trace de terre végétale. Une herbe fine et épaisse, mélangée de labiées
qui ont amené cet état de choses, et qui pèsent encore en partie sur ce pays, ne sont que trop évidentes. On se tromperait cependant beaucoup si, pour calculer la population de fEstrarnadure
brables troupeaux voyageurs, qui dès la fin d'avril s'acheminent à travers la Nouvelle-Castille, vers les sources du Tage. La floraison de ces plateaux est admirable au commencement de mai ; mais toute verdure disparaît aux premières chaleurs de l'été : alors, aussi loin que la vue peut s'étendre dans ces vastes pâturages, on n'aperçoit plus qu'un sol brûlé, dégarni d'arbres et même de buissons : c'est à peine si, de loin en loin,
aux époques de sa plus grande prospérité, on pre-
nait pour base l'étendue du territoire ou le décroissement du nombre d'habitans dans quelques villes autrefois très florissantes. Il est aisé de prouver
que, dans tous les temps, les conditions du développement de la population ont été fort différentes
aromatiques, de diverses liliacées, et surtout d'asphodèles, croit littéralement sur la tranche .
des couches verticales de schistes et de grauwackes.
Ces végétaux herbacés servent de pâture pendant
l'hiver et le premier printemps, à ces innom-
quelques chênes verts peuvent introduire leurs ra-