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SYPHON EN Bois
d'employer deux hommes qui, du moment où le syphon faiblissait, lui rendaient l'activité convenable en manoeuvrant la pompe. J'aurais , j'en suis persuadé, évité la majeure
partie de ces accidens si, loin de donner à la
Influence'
branche du milieu, dans laquelle se logeait certainement l'air entraîné ou dégagé par l'eau, une position horizontale, je l'avais fortement incliné sur la branche descendante. Je ne dois pas passer sous silence un fait ten-
de la hauteur dant à confirmer ce que l'on savait déjà de la mar-
des branches.
che du syphon , savoir : que ces appareils cessent de fonctionner au bout d'un temps plus ou moins long, toutes les fois que leurs hauteurs dé-
certaines limites. Ce résultat provient de ce que l'eau , à mesure qu'elle s'élève dans le syphon , s'y trouve soumise à une moindre pression, et laisse par suite dégager une partie de l'air qu'elle tient en disolution , air qui , s'accumu-1 lant sans cesse dans les parties supérieures', nuit à la marche de l'écoulement, et finit par, f.arte-, ter entièrement. Voici ce fait : Pendant l'hiver, afin d'ouvrir une voie plus pasg'ent
large à l'eau qui se read alors en trop grande quan-
tité dans l'étang et met parfois la chaussée en, danger, j'avais coutume de faire marcher le syphon. Tant que la surface de l'eau se tenait à im,5o
ou 2 mètres sous le sommet de la chaussée, ou pour mieux dire, tant que la hauteur du syphon ne dépassait pas 2 mètres, la marche était régulière, le débit constant sans la moindre dimi-
nution, et cela pendant plusieurs mois consécutifs.
DE GRANDES DIMENSIONS.
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De l'usage des syphons. Je n'indiquerai pas ici tous les usages auxquels peuvent servir les syphons ,je me contenterai d'en mentionner quelques-uns. Ils peuvent s'appliquer avec succès au dessé-
chement des marais, aux travaux de canalisation et d'exploitation à ciel ouvert. Il existe un cas spécial, celui de menace de rupture ou même de rupture partielle, de digue ou chaus-
sée, où les syphons sont appelés à rendre les plus grands services ; ils permettent de donner un écoulement prompt, facile, régulier, modéré, à des masses d'eau énormes qui, après avoir dégradé les bases et fondemens qui les retiennent, menacent tout à coup de se faire jour et de les entraîner. Trop souvent à l'instant où l'on découvre le mal, il est sans remède, et les moyens ordinai-
res ne sauraient ni l'empêcher ni le prévenir ; c'est dans ce cas trop commun que je conseille
l'emploi d'un syphon tout en bois, dont l'établissement est peu dispendieux et le résultat certain ; je ne saurais eti donner de meilleures preuves
qu'en rapportant ce qui est arrivé à ce sujet à Poullaouen , dans l'année 1828.
Sur la fin de l'automne, au moment où les
pluies sont fréquentes et abondantes, le canal en bois qui traverse au point le plus bas la chaussée de l'un des étangs destinés à fournir de l'eau aux
machines d'épuisement de cette mine , creva tout à coup, et au même moment les eaux s'infiltrèrent d'abord en petite quantité; mais s'étant bientôt frayé, à travers les terres qu'elles entraînaient constamment, un passage plus large, elles comTome YI, 1834. 28