Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 238]

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EMPLOI DU BOIS EN NATURE Silice

Chaux. Magnésie Protoxide de manganèse

Protoxide de fer Alumine. Soufre

0,388 0,278 o,o46

o,i3o 0,010 o 140 o,008

i,000

Leur composition est à peu près représentée par la formule AS +. 2:(C, M, Mn , F) S, et il y a mélange d'une petite quantité de sulfure de calcium. Ces laitiers sont en général bien fusibles, compactes , vitreux , opaques, et d'un vert d'herbe souvent assez beau. lis sont aisément attaqués par les acides avec dégagement de gaz hydrogène sulfuré. On les rendrait plus calcaires, et par conséquent plus désulfurais, en remplaçant l'alumine par de la chaux, si l'on pouvait en même temps substituer un sable quartzeux aux schistes argileux que l'on emploie actuellement comme fondans. Le fourneau de Pions est alimenté depuis un certain temps avec de fair chaud, dont la température est portée de 1500 à 2000 par la flamme qui , après être sortie du gueulard , a déjà

servi à chauffer le minerai à la chaleur blanche. Cela fait voir que l'échauffement de l'air s'effectue avec une grande facilité, ce que l'on n'aurait pas pu prévoir, et que ce gaz n'absorbe qu'une très faible quantité de calorique, ce qui s'accorde avec les expériences faites en petit, qui nous ont appris que sa capacité pour la chaleur est très peu considérable. Les avantages qui résultent de l'emploi de l'air

chaud sont incontestables ; partout où l'on en a fait l'essai on a obtenu une diminution plus ou moins considérable dans la consommation du combus-

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX. 473 , et une tible augmentation très grande de la température dans l'intérieur du fourneau. Cette augmentation de la température est prouvée par une

multitude de .phénomènes. D'ans certains fourneaux par exemple, qui sont alimentés par des minerais zincifères, il se formait des couronnes de cadmice à une certaine distance au-dessous du gueulard, lorsqu'on se servait de fair froid; mais

depuis qu'on chauffe celui-ci, on ne voit plus trace de ces couronnes parce que les vapeurs du zinc sont portées hors du fourneau, et ne se condensent plus que dans la cheminée. On a attribué l'économie de combustible que procure l'emploi de l'air chaud à plusieurs causes, et la- plupart des métallurgistes ont pensé, entre autres, que la chaleur apportée par l'air dans le fourneau rendait parfaitement compte de cet effet; mais il suffit de considérer que l'air, en s'échauffant à i5o ou 200°, ne prend que très peu de calorique, ainsi que je l'ai fait remarquer plus

haut, pour faire rejeter cette explication. Sans entrer dans aucuns détails, je me contenterai d'énoncer en peu de mots ma manière de voir à cet égard. Je pense que les phénomènes qui résultent de l'emploi de l'air chaud dépendent de ce que la combustion est plus active dans le creuset que quand le vent n'a pas été préalablement échauffé, c'est-à-dire de ce que pour un même poids d'air il y a plus d'oxigène absorbé dans le premier cas que -dans le second. Si cela est, on voit de suite qu'il faut moins d'air chaud que d'air froid pour brûler une même quantité de charbon dans le creuset,

et que les gaz qui sortent de celui-ci étant très appauvris en oxigène , ne doivent, en traversant la cuve, donner lieu qu'a une très faible coin-