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EMPLOI DU BOIS EN NATURE 474 bustion, quoiqu'ils se trouvent d'ailleurs portés à un
degré de température fort élevé. Or, l'épuisement deioxigène de l'air est un.point très essentiel lorsque l'on veut obtenir une très forte chaleur; car malheureusement l'air renferme en proportion considérable une substance inerte, l'azote, dont on ne peut pas le débarrasser, substance qui n'a d'autre effet que de s'emparer en pure perte d'une portion du calorique développé par la combustion; d'où il suit que moins on consomme d'air, et moins cette cause de refroidissement est grande. Quant à la supposition de l'accroissement de la combustion dans le creuset, elle s'accorde avec ce fait fondamental bien constaté, que l'affinité des gaz pour les substances solides, avec lesquelles ils peuvent se combiner, est considérablement augmentée par l'échauffement de ces gaz. On a dit que tous les résultats que donne l'air chaud pourraient être obtenus avec de l'air froid suffisamment comprimé ; cela est à vérifier par l'expérience. Je crois que l'air froid comprimé doit produire une chaleur locale très-grande; mais en même temps il me parait évident qu'il ne doit pas avoir pour effet, comme l'air chaud , l'épuisement de roxigène. Le mieux serait certainement &employer de l'air chaud comprimé jusqu'à un certain point que l'expérience aurait à faire connaître. Dans l'essai prolongé que l'on a fait du bois en nature au haut-fourneau de Pions, il s'est trouvé
qu'il en a fallu toc, parties en poids pour remplacer 37 parties de charbon, qui sont précisément l'équivalent des matières combustibles que renferme le bois. Il semble donc que toutes ces matières soient empiétement utilisées , et qu'il ne s'en dissipe pas une partie très notable à l'état de.
DANS LES DAUTS-FOURNEAUX.
475 gaz, sans produire d'effet, comme on aurait pu le croire ;-ce fàit est extraordinaire etmériterait d'être apprécié. Je m'étais rendu à Sargans dans l'intention de faire quelques recherches à ce sujet :j'aurais suivi le bois dans sa descente jusqu'à une certaine profondeur dans le fourneau, pour examiner la succession des altérations qu'il éprouve, etc. ;
niais le manque d'eau ne permettant plus de conduire les travaux d'une manière régulière, je n'ai pas pu exécuter mon projet,
Le bois est susceptible de donner une proportion de charbon- singulièrement variable, selon la manière dont s'opère la calcination, et surtout en raison de lu graduation plus ou moins rapide de la température; en général, plus l'échauffement est lent, plus est considérable la proportion de charbon que l'on obtient. Comme le bois que l'on introduit dans un haut-fourneau par le gueulard parvient en quelques heures dans un espace excessivement échauffé, il doit éprouver une carbonisation très rapide, et par conséquent produire peu de charbon; c'est peut-être beau-
coup que d'en porter la proportion à 0,19; dès. lors, les gaz qui SO dégagent équivalent à peu près aussi à 0,19 de carbone si ces gaz sor-
taient intacts du fburneau, il y aurait évidemment perte de combustible en employant le bois avant de le carboniser. Puisque l'expérience prouve qu'il en est autrement, il faut qu'une portion
des gaz se consomme utilement dans le fourneau : c'est par eux sans doute que s'opère la réduction du minerai, du moins pour la plus grande partie, et ils sont effectivement éminemment propres à produire cet effet. Quoi qu'il en Soit, comme il s'en échappe une quantité très