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SUR LE SOULÈVEMENT
Le refroidissement de la partie centrale du globe, cause première du développement de la force de rupture, devenant de plus en plus lent, l'intervalle entre deux révolutions successives doit aller sans cesse en croissant.
La durée des périodes de tranquillité tend -encore à s'accroître par l'augmentation de la résistance de l'écorce solide, due à l'augmentation graduelle de son -épaisseur par la solidification qui a lieu à la surface du noyau 'liquide. Cette résistance mesurant d'ailleurs 'l'énergie des forces
qui déterminent la rupture , il en résulte encore que les forces, et par suite la grandeur des phénomènes qu'elles produisent, doivent aller sans cesse en croissant.
L'action cristalline, qui .augmente.constamment l'épaisseur de la croûte solide du globe, tend à la vérité à en accroître uniformément la résistance; mais d'une part la reproduction des Phénomènes de dislocation dans les parties déjà fracturées, et de l'autre l'acte de la sédimentation qui s'exerce aux dépens des parties les plus disloquées, et au profit de celles qui le sont le moins tendent sans cesse à accroître l'inégalité de résistance des diverses parties de la surface. Il en résulte que les phénomènes de soulèvement tendent de plus en plus à se concentrer dans l'étendue ou dans le voisinage des continens formés précédemment. Tel. est particulièrement le caractère des montagnes produites par les dernières révolutions de la surface du globe : aucune d'elles ne présente cette simphcité de composition qu'en observerait dans une chaîne qui, se formant aujourd'hui dans un vaste espace immergé, tel que l'Atlantique , réunirait l'ancien et le nouveau continent.
DES MONTAGNES
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L'analyse exacte des phénomènes qui doivent se produire dans les diverses phases du refroidissement d'un globe, qui à l'origine n'aurait été primitivement composé que de parties liquides
et gazeuses, rendrait sans doute raison de beaucoup de faits que l'on observe dans la distribution actuelle des continens, pans un pareil globe, qué l'on supposerait arrivé à un état de refroidissement tel, que les causes extérieures exerçassent, 'sue la température de la surface, une influence supérieure à celle de la diffusion de la chaleur-c ... ntralei,Yb vitesse de refroidissement en un pointquelconque .
de la surface liquide dépendrait évidemment de la tenipérature de la partie correspondante dé la surfacé. Si donc on suppose la conductibilité uniforme, on voit qu'après que l'équilibre-'sera établi, l'épaisseur de la croûte solidifiée sur un point
donné dela surface, sera d'autant plus grande que la température moyenne de cette partie de la surface sera moindre. On pourrait peut-être déduire de cet ordre de considérations ,cette,conséquence que les révolutions récentes, qui ont donné aux continens actuels leurs traits les plus saillans , ont trouvé prés des pôles une résistance plus éner-
gique que partout ailleurs, et expliquer par là Pabondance des mers dans les régions polaires.
En raison de Sa situation péninsulaire, et de l'origine récente des principaux accidens de sa surface, l'Espagne est peut-être la contrée d'Europe la plus favorable pour l'étude de ces grandes questions sur l'histoire de notre planète. En résu-
mant dans ce mémoire les opinions qui m'ont été suggérées par une course rapide dans ce pays, j'aurai rempli le but que je m'étais proposé, si j'ai