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E //rPLOI DE L'AIR CUAUFFÉ
chauffé-; ainsi, considérant un haut - fourneau fer qui reçoit par minute 2. / oo pieds cubes d'air
froid ( à 12° c.), et ensuite de l'air chauffé à
3220 c., et qui sert à brûler complétement , dans le même temps, 2O 3o de carbone ; puis com-
parant la chaleur contenue en plus dans l'air chauffé (relativement à l'air froid ) , à celle qui sera dégagée par la combustion des 2o1"-3o de
charbon, il trouve que la première est un seizième de celle-ci : c'est un accroissement bien considérable en effet, et, eu égard au laps de temps auquel il se rapporte, savoir, une minute, on conçoit aisément qu'en raison de cela il doit y
avoir accumulation de chaleur et élévation d.e température dans le foyer, relativement à ce qui a lieu avec l'air froid, puisque les causes de déperdition sont, non pas seulement égales, mais
moindres dans le cas de l'air chauffé, attendu qu'on introduit alors moins d'air dans les fourneaux. M. Clément Désormes, après avoir fait diverses
suppositions et divers calculs, prend pour conclusion, « que l'air chaud injecté dans un fourneau produit dans son intérieur 'un excédant de température sur celle qui a lieu avec l'air froid, de 15o à 200° c . ; il cherche ensuite à faire comprendre les immenses effets que peut produire cet excédant de température dans les opérations métallurgiques, c'est-à-dire pour fondre certaines substances, former des combinaisons, etc. Mais ces calculs et ces evaluatioris de chaleur montrent seulement que l'air chauffé, avant d'être
introduit dans un fourneau, apporte dans l'intérieur de celui-ci une quantité de chaleur plus grande que ne ferait Tau froid; d'où résulte une
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DANS LES FOURNEAUX A FER.
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plus haute température dans l'ouvrage ou foyer ;
et il y a loin delà à une explication détaillée des effets métallurgiques observés: d'ailleurs, cela laisse toujours supposer que la chaleur- .apportée par l'air -chauffé projeté dans le fourneau a pu exiger,
pour être produite dans les appareils, autant de combustible qu'on en épargne, en l'employant dans ce fourneau, ce qui est contraire aux faits. S'il est encore difficile de rendre raison de tous les effets que produit dans les fourneaux l'air chauffé à un certain degré, il n'en est pas moins utile de classer les faits observés, et de les examiner sous les rapports de leur importance relative, et de leurs relations entre eux et avec les lois de
la physique. Commençons par déterminer l'influence de la dilatation ou de la diminution de densité que l'échauffement fait éprouver à l'air sur la combustion opérée dans les fourneaux ; nous avons dit précédemment que les variations de la température atmosphérique étaient défavorables aux pro-
duits des fourneaux, lorsque la chaleur de l'air augmentait, et cependant il est hors de doute maintenant que', dans les foyers à courant d'air forcé, l'échauffement à un certain degré du fluide
projeté augmente beaucoup les effets métallurgiques produits par un poids déterminé de combustible. A l'égard des hauts-fourneaux il est bien con-
staté que l'air chauffé à 15o° et au-dessus
(I)
produit des effets plus avantageux que l'air froid, même lorsqu'il y est introduit en moindre ruasse, (1) On ne connaît pas plus la limite inférieure que celle supérieure.
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