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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ
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et avec une densité- et une pression moindres que ce dernier. Pour expliquer ces effets, et concevoir comment ils n'ont pas lieu avec de l'air faiblement échauffé, il faut admettre que la température de Vair, portée à un degré assez élevé, augmente beaucoup l'intensité de la combustion, et que cela compense ( et même bien au delà ) l'inconvénient d'une moindre densité de l'air; tandis que cette compensation n'a pas lieu pour un air peu échauffé
il y a sans doute des limites à cet
égard, c'est- à -dire une certaine température: à laquelle les effets avantageux de l'échauffement de- l'air commencent à se faire sentir, et peut-être une autre au delà de laquelle ils n'augmentent pas sensiblement; l'expérience n'a encore rien appris à ce sujet. Cette supposition n'est pas appuyée sur des résultats d'expériences, mais elle semble être une conséquence naturelle de ce qu'on observe sur la forge de maréchal, où l'on travaille à l'air chaud; celui-ci produit une combustion plus active, et par suite une plus haute température dans le
foyer, de sorte que les barres de fer qu'on y chauffe acquièrent la chaleur du blanc-soudant, dans un temps moitié moindre que quand on chauffe à fair froid; or, comme la quantité de houille brîdée dans la journée est à peu près la
même, cette rapidité dans l'échauffement ne peut dépendre que de la manière dont l'air échauffé, à environ 2000 C., opère la combustion et élève la température du foyer. De plus, la quantité d'air employé pour brûler la
même quantité de combustible dans le même
temps a été moindre, puisque la buse est restée de
DANS LES FOURNEAUX A ,FEB.
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même grandeur qu'avec l'air froid. Dans les essais qui ont le mieux réussi, l'air était dilaté par une température évaluée à environ i 88°c., et l'orifice. de sortie étant le même, ainsi que la force motrice du soufflet, l'air projeté a peut-être été réduit de un ou de deux cinquièmes de son poids; cependant on a brûlé autant de combustible, et produit une plus haute température au foyer, qu'avec
de Fair froid plus condensé ; je vois dans ces résultats une preuve directe du peu d'influence de la densité de l'air, et au contraire celle de l'échauffement de ce fluide, sur la température d'un foyer ; on n'a pas fait attention que l'air se dilate nécessairement beaucoup au sortir des tuyères et par l'impression de la chaleur des foyers c'est donc la vitesse de projection plutôt que la densité réelle qui importe dans ce cas.
Quoi qu'il en soit des causes, on ne peut se
refuser à admettre
- que
le même effet est
produit dans les foyers fermés des fourneaux à cuve, et, dans ce cas, les résultats en doivent être bien plus importans-, parce que la chaleur y est bien mieux appliquée et mieux conservée. Cela posé, récapitulons les faits principaux qui établissent les avantages de l'emploi de Fair -
chauffé.dans les hauts-fourneaux à fer : la température y devient plus élevée qu'avec l'air froid, puisque les laitiers deviennent presque instantanément plus liquides qu'ils n'étaient; la puissance du combustible pour fondre les matières est notablement augmentée, puisqu'on peut diminuer la proportion du fondant, faire passer des minerais moins fusibles, ou bien augmenter la dose de ceux qu'on charge ordinairement avec l'air froid ; enfin la fonte grise se forme avec une facilité sans