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EMPLOI DE LA TOURBE
l'air et la conservation en magasin pendant quelques mois suffisent pour ne lui laisser que Io à 15 pour loo d'eau hygrométrique. De cette différence de composition et d'état
hygrométrique entre la tourbe et le bois, il résuite que la tourbe simplement desséchée à l'air doit, à moins d'être très terreuse, développer, à poids égal, une plus grande quantité de chaleur que le bois d'un an de coupe; et que, quelle que soit la proportion de cendres, pourvu qu'elle ne nuise pas au tirage, elle doit produire Une température .plus élevée que celle qui résulte de la combustion de ce bois d'un an de coupe et même
du bois desséché à i oo degrés, la température ne dépendant que de la composition des produits de la combustion, et par conséquent ne différant sans doute, à tirage égal pour le bois et la tourbe, qu'en raison de leurs proportions d'eau. Ainsi pour produire des températures élevées, comme celles qu'exige le travail du fer, la tourbe a sur le bois l'avantage de pouvoir beaucoup mieux 'que. ce combustible être employée sans dessiccation artificielle.
D'après cela, même à prix égal, la tourbe est à Ichoux plus avantageuse que le bois; toutefois, comme le bois y est à très bas prix quand la con-
sommation ne s'élève pas au delà de certaines limites, il peut être avantageux de l'employer mélangé à la tourbe en faible proportion. Cette tourbe a toujours été employée à Ichoux sans dessiccation artificielle, et clans les essais et dans la pratique précédente.
POUR LE PUDDLAGE DE LA FONTE.
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III. PUDDLAGE DE LA FONTE ET FABRICATION DU FER MARCHAND AU MOYEN DE LA TOURBE.
Fourneaux.
i. Fourneau de puddlage. Po. ur l'établissement des fourneaux de puddlage
il fa:« suivre les règles empiriques déduites de l'expérience; mais afin: que la pratique elle-même améliore le plus promptement possible ces règles,
il est nécessaire de les mettre sous la forme la plus propre à faire ressortir les rapports naturels des divers éléniens de ces fours. D'après cela je crois que la surface libre de la grille qui correspond le moins inexactement possible au passage de l'air froid, doit être déterminée par la .quantité de combustible à brûler par heure ; qu'on doit en déduire sa surface totale et sa position, d'après la nature et le poids spécifique du combustible; que
la longueur de la sole doit dépendre de la longueur de la flamme, et surtout des conditions du travail; que la hauteur de la voûte au-dessous de la sole doit être le minimum nécessaire pour le
travail et pour la formation des boules de fer; enfin que les sections verticales du four, la section
de l'étranglement du flux destiné à produire une sorte de rernou pour utiliser la chaleur, et la section de la cheminée, qui correspondent au volume de l'air chaud, doivent dépendre de la surface libre
de la grille, de la température, et de la hauteur de la cheminée.
Cela posé, examinons les divers démens d'un fourneau de puddlage à la houille.
Un fourneau de puddlage à la houille, dont la charge est de 175 kil. de fin métal, et dont