Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 71]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

14°

EMPLOI DE LA TOURBE

pération dure s heure

terme moyen, brûle

pendant ce temps 175 kil. de houille, soit 117 kil. par heure. Mais pendant la réduction la con-

sommation est faible, de sorte que pendant le

reste du temps le fourneau brûle environ 13o par heure ; c'est donc sur ce dernier nombre qu'il faut compter pour calculer la surface libre de la grille. La surface totale de la grille est habituellement de s mètre carré, et la surface libre de o'"-e,33 ; ainsi, en appelant n le nombre de kilogrammes de houille brûlés par heure, et s la sur-

face libre en centimètres carrés, cet exemple donne, pour les grilles de puddlage, s

n.

Ce coefficient 25 est en effet confirmé par la pratique de beaucoup d'autres fourneaux très actifs, à température élevée, où la flamme- a de

même peu de parcours horizontal: Si la température était plus basse, ce coefficient s'élèverait

à 3o, et même au-dessus. La surface totale de la grille est en général le triple de la surface libre, et cette proportion du -vide au plein est convenable pour la houille. La longueur habituelle de la sole est de 2 mètres, et ne peut guères dépasser cette limite sans

gêner le travail du puddleur; la hauteur de la

voûte est om,5o à om,fio au-dessus de la sole-, et ne

peut être moindre à cause du volume des boules: Dans les meilleurs fourneaux, la section verticale, maximum du four, non compris ceux qui ont un trop grand élargissement vers la porte, est de deux fois la surface libre de la grille; la section de l'étranglement du flux en est le cinquième; et enfin la section de la cheminée en: est les trois

POUR LE PUDDLAGE DE LA FONTE.

141

quarts. Il serait mieux peut-être de la faire égale à cette surface libre, ce qui permettrait d'en dimi-; nuer un peu la hauteur. Si .maintenant on considère le chauffage à la tourbe En partant de ce principe, exact au moins pour la pratique, que le pouvoir calorifique des combustibles est proportionnel à la quantité d'oxigène qu'absorbe leur combustion, on voit qu'il faut la même surface libre de grille pour brûler dans les mêmes circonstances des poids inégaux de divers combustibles, produisant la même quantité de chaleur. Si donc, pour un travail déterminé, la tourbe brûle avec autant d'avantages que la houille, et si par conséquent les effets calorifiques, ou effets utiles de ces deux combustibles sont dans le rap-

port de leurs pouvoirs calorifiques ou effets totaux, il en résulte que pour remplacer dans le travail la houille par la tourbe, en conservant au fourneau

la même activité, il ne faut ni agrandir ni diminuer la surface libre de la grille, si cette surface était convenable pour l'emploi de la houille. C'est

ce qui a lieu en général pour le puddlage. Si la tourbe brûlait. avec désavantage, le rapport des effets utiles deviendrait inférieur à celui des effets totaux, et il faudrait augmenter l'espace libre de la grille proportionnellement à cette différence.

En général, et quel que soit ce rapport, puisque le pouvoir calorifique de la tourbe de bonne qualité est la moitié de celui de la houille, pour

brûler n kilogrammes de tourbe par heure sur une grille de puddlage, il lui faut donner une surface libre de 12,5 >.< n centimètres carrés.