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TERRAINS- TERTIAIRE3-
DI3 -MIDI DE- DA FRANGE.
Poublanc le premier que l'on. doive passer avant. d'arriver Monnein , ne se retrouve pas dans la descente après le col. Il en résulte nécessairement que les marnes ne forment pas une couche continue, mais plutôt un vaste noyau au milieu de la mollasse ; cependant les eaux dans lesquelles la mollasse se déposait, quoique plus chargées en calcaire à la partie qui correspond à la coupe qiie je décris en ce moment, en contenaient encore une. certaine quantité à la hauteur de Monnein , car les couches correspondantes aux marnes sont cal-
mêmes terrains tertiaires. Cependant un ensem-
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carifères.
De la mollasse très peu solide succède immédiatement aux marnes; elle est composée de petits grains siliceux, de la grosseur d'un grain de millet, agglutinés par de l'argile analogue à celle qui forme la base du coteau. Outre ces grains siliceux, cette mollasse contient quelques galets de calcaire siliceux qui proviennent du
terrain de grès vert. Elle est recouverte par une masse puissante de poudingue composé d'une quantité énorme de galets de la grosseur d'un oeuf, souvent même
de la grosseur du poing, de quartz blanc, de calcaire jaune compacte ou de grès quartzeux réunis par de l'argile jaunâtre : les galets appartiennent pour la plupart au terrain crétacé sur lequel le terrain tertiaire s'appuie; plusieurs contiennent encore des milliolites. L'abondance de ces cailloux roulés est souvent telle , qu'ils se touchent, et qu'a peine s'ils sont cimentés entre eux; il n'existe aucune séparation tranchée entre les couches d'argile qui contiennent des galets; et la mollasse sur laquelle elles reposent; il est donc naturel de supposer qu'elles appartiennent aux
ble de faits conduisent à les supposer d'une époque plus moderne, et _je les rapporte à l'étage supérieur des terrains tertiaires. Cette accumulation immense de galets annonce en effet qu'une cause générale a apporté une certaine per-
turbation au dépôt tranquille des terrains tertiaires, et il est naturel de supposer qu'elle correspond à la séparation des assises moyennes et supérieures de ces terrains. (3. Enfin tous les plateaux sont complétement recouverts par des galets incohérens , qui donnent une grande aridité à ces sommités, sur lesquelles il ne croît que des bruyères; leur stérilité forme un contraste remarquable avec la végétation vigoureuse des vallées, que la nature semble par compensation s'être plu à orner de toutes les richesses du Midi. Ces galets sont le résultat de la désagrégation de
la partie supérieure de la couche de poudingue., dont le ciment, d'abord altéré par les agens atmosphériques , a été enlevé par les eaux pluviales. Quelques personnes ont comparé ces galets aux blocs erratiques. dés Alpes; mais le phénomène qui les a produits est d'un ordre différent. On peut, du reste, s'en assurer facilement par la nature des galets qui recouvrent les plateaux des environs de Pa u,
et de ceux qui sont dispersés dans les vallées qui aboutissent aux Pyrénées. Ces derniers, presque exclusivement granitiques, appartiennent aux alluvions anciennes, que j'ai signalées, tandis qu'on reconnaît avec évidence que les cailloux roulés qui
recouvrent presque exclusivement les hauteurs sont composés de quartz hyalin et de grès des terrains crétacés.