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EMPLOI DE LA TOURIE 288 fi'. La qualité des 'diverses espèces de fer pud-, -
dlés , comparée à celle des fers provenant des mêmes fontes affinées au charbon dé bois, ne pré-
sente, aux différentes épreuves, pas plus d'infériorité que n'en eût donné sans doute l'emploi de la houille. 70. Pour un approvisionnement considérable j comme l'exigerait l'alimentation d'un fourneau de puddlage et de sa chaufferie, le bois de pin de six mois de coupe serait, à poids égal, plus cher à Ichoux que la tourbe desséchée à l'air; mais pour un petit approvisionnement qui se fait dans le voi, il est beaucoup moins cher que sillage de cette tourbe, de sorte qu'il y a avantage à le mêler ce dernier combustible, 'en se tenant dans certaines limites de consommation pour n'en pas élever le prix. Désirant obtenir des résultats relatifs à l'emploi exclusif de la tourbe ,j'ai évité autant que possible l'emploi du bois; mais la construction de la
chauffe, qui n'a pas assez de capacité, l'extrême légèreté spécifique de cette tourbe, et l'habitude vicieuse des ouvriers de ne charger qu'à de longs intervalles, les obligent à placer sur le pont une bûche de bois pour maintenir le combustible qui s'élève jusqu'à la voûte; outre cela la grande durée du chargement à la main, nécessité par le volume des briquettes, les portent, lorsqu'il faut ré-
chauffer rapidement le fourneau refroidi par
accident, à brûler quelques bûches qui, se char- geant bien plus rapidement que la tourbe, refroidissent moins le fourneau : ces deux causes réunies, jointes à la difficulté de changer les habitudes des ouvriers, ont élevé l'emploi du bois à 16 centièmes du poids du combustible total.
POUR LE PUDDLAGE DE 14 FONTE.
289 8°. Ce bois de pin de six mois de coupe, contenant environ 3o pour ioo d'humidité, a un pouvoir
calorifique inférieur à celui de la tourbe dlchoux et à cause de cette plus grande quantité
d'eau hygrométrique, comme aussi de la grande proportion d'eau combinée, il ne peut développer sans doute qu'une température notablement moindre que celle qui résulte de la combustion de ce dernier combustible. Ce n'est donc pas à l'emploi du bois qu'il faut attribuer le succès des opérations auxquelles il eût été tout-à-fait inutile avec une tourbe mieux préparée. 9'. La consommation de combustible dans l'ensemble du travail a été de 2,58 parties en poids pour faire ce qu'on obtient généralement d'une partie de houille de bonne qualité. Dans ce total, il entre 16 centièmes de bois. Io°. Cette assez grande consommation ne semble pas due à ce que cette espèce de combustible serait employée avec désavantage pour un travail qui exige une température aussi élevée; elle provient plutôt : 1°. de la grosseur des briquettes qui, en obligeant de charger à la main, augmente avec la durée de cette opération le refroidissement qui en résulte pour le fourneau ;
2°. de l'habitude vicieuse des ouvriers de ne
charger qu'à de longs intervalles, ce qui refroidit
le fourneau et perd par distillation une partie
du combustible; 3°. cm u défaut de capacité de la chauffe qui, remplie jusqu'à la voûte, ne permet pas le développement des produits de la combus-
tion; 4.. enfin du mélange de bois (lui, à poids égal, développe moins de chaleur que la tourbe. 110.11 est probable qu'avec cette même tourbe Tome VII, 1385. 19