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PROCÉDÉ DÉ SONEEAGE
seule peut agir, et la rotation devient inutile ou de peu d'emploi. Mais il faut observer que même dans ce dernier cas, où il faut une percussion si prolongée pour produire si peu de déblais , le maniement des tringles entre pour beaucoup; car le jeu que prennent les emmanchemens , par suite de la continuité des chocs, amènent un fréquent dérangement dans les assemblages. Une proportion ou moyenne serait nécessairement un peu vague à établir, à cause des variations du terrain, entre le travail des trois opérations.
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On peut cependant supposer au moins le soulèvement des tringles comme lés sept dixièmes, la percussion comme deux, et la rotation comme un dixième de cette partie de la dépense. Pour apprécier le travail ocçasioné par la première opération, il faut se rappeler qu'il faut soulever la ligne totale des tringles jusqu'à la sortie de l'outil, en démanchant successivement tous les assemblages ; qu'il faut réassembler ces mêmes pièces , et les redescendre pour faire agir la
cuiller qui doit recevoir la terré dégagée par
l'outil précédent; qu'il faut encore remonter les tringles, défaire encore les emmanchemens jusqu'au dernier, pour faire verser le contenu de la cuiller sur le sol. Voilà donc deux opérations, dont tous ceux qui connaissent ce travail savent la lenteur, pour amener à jour une poignée de déblai. Que l'on ajoute le temps perdu à vérifier les emmanchemens , les mesures à prendre pour sortir, dégager ou chasser les petites pièces qui
tombent dans le trou de sonde, les nouveaux soulèvemens de tringles qu'elles exigent et on peut certainement établir que sur un sondage de dix mille francs, sept ou huit peut-être sont
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É MPLOYÉ AUX MINES DU VIGAN.
dépensés de cette manière. Il s'agit donc, avant
tout, d'arriver aux moyens de l'abréger. Ces
moyens sont : de diminuer le plus possible le nombre des assemblages dans une longueur donnée, en augmentant dans la même proportion la longueur de chaque pièce : on réduit ainsi le nombre des emmanchemens , le nombre des accidens qui leur arrivent, et les chances même de dérangement pour chaque emmanchement pris à part, attendu que le nombre en étant moindre, la somme du jeu total est diminuée d'autant, et par conséquent l'effet sur chacun d'eux ; 20. diminuer le nombre de reprises nécessaires pour la corde de soulèvement, de manière à perdre le moins de temps possible dans le dégagement de la tige et la reprise de la corde. La seule manière possible d'y parvenir, c'est de se procurer un point d'appui très élevé. Le seul moyen d'obtenir ce point d'appui, c'est d'établir un mât de navire. On a bien recours aux cadres de charpente à quatre faces égales et à plusieurs étages; mais pour peu que la hauteur augmente, ces constructions deviennent nécessairement chères, d'exécution difficile, et, au delà de certaines limites, tout-à-fait impraticables; tandis qu'un mât, plus léger qu'un mât de navire, mais installé de la même manière, offre à peu de frais une hauteur de deux cents pieds, avec toutes les facilités de maniement que les mâts de vaisseau présentent. On sait qu'il n'y a pas de vaisseau qui mette un quart d'heure à descendre ses mâts de perroquet, et qu'il ne lui faut pas très long temps non plus pour descendre ses mâts de hune, ce qui a lieu quelquefois en cas de tempête. Ici, où il n'est pas question de résister Tome
, 1835.
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